Attentat déjoué : trois complices présumés de Baur et Merabet mis en examen et écroués

Trois des cinq hommes arrêtés cette semaine sont soupçonnés d'avoir fourni une aide logistique à Clément Baur et Mahiedine Merabet.

ILLUSTRATION. Les deux jeunes femmes ont été interpellées, ce mercredi, à Lille (Nord). 
ILLUSTRATION. Les deux jeunes femmes ont été interpellées, ce mercredi, à Lille (Nord).  LP/Matthieu de Martignac

    Trois suspects soupçonnés d'avoir fourni une aide logistique en vue du projet d'attentat déjoué avant le premier tour de l'élection présidentielle, ont été mis en examen vendredi par un juge antiterroriste, pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et acquisition, détention ou transport d'armes en relation avec une entreprise terroriste.

    Comme l'avait requis le parquet de Paris, les trois suspects - un réfugié politique tchétchène de 24 ans et deux Serbes du Kosovo, des frères âgés de 19 ans et 35 ans - interpellés mardi par la DGSI et le Raid dans la banlieue de Nancy, ont été placés en détention provisoire.

    Tous trois sont soupçonnés d'avoir aidé Clément Baur, 23 ans, et Mahiedine Merabet, 29 ans, les deux suspects du projet d'attentat déjoué, notamment en fournissant les armes retrouvées lors de l'arrestation des deux hommes, le 18 avril à Marseille. Les enquêteurs cherchent encore à déterminer le degré de connaissance que ces trois hommes avaient des projets de Merabet et de Baur, connu pour être un proche d'islamistes tchétchènes au contact desquels il s'est converti à l'islam en 2007 à Nice.

    Deux autres hommes, également apparus parmi les contacts téléphoniques les plus fréquents des deux suspects, avaient été interpellés mardi près de Nancy et à Miramas (Bouches-du-Rhône). Ils ont été remis en liberté vendredi, faute d'éléments attestant de leur implication, a indiqué la source judiciaire.

    Aucune cible n'a été à ce stade identifiée, mais les enquêteurs ont notamment retrouvé, dans les téléphones de Baur et Merabet, des photos prises dans des lieux de rassemblement ou des rues de Marseille, et des recherches Internet sur certains bars marseillais. Plusieurs éléments laissent penser que les deux hommes comptaient passer à l'acte dans cette ville ou ses environs et envisageaient plusieurs attaques, compte tenu de l'importance de leur arsenal.

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    Durant leur garde à vue, Clément Baur a affirmé qu'ils avaient renoncé à leurs projets d'action violente, selon une source proche de l'enquête. Les deux hommes ont été mis en examen dimanche, notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, et écroués.