Béziers : un homme décède après son interpellation, une enquête ouverte

Un homme de 34 ans, arrêté pour avoir notamment tapé sur des voitures, est mort un peu après mercredi soir. Le parquet a ouvert une enquête pour homicide involontaire.

 Le SDF est décédé après avoir fait un malaise dans la voiture des policiers (Illustration).
Le SDF est décédé après avoir fait un malaise dans la voiture des policiers (Illustration). LP

    Un homme de 34 ans est mort mercredi soir à Béziers, juste après avoir été arrêté. Il avait été interpellé dans le centre-ville vers 22h30, notamment pour non-respect du confinement.

    Selon le communiqué du procureur de la République, trois policiers municipaux l'ont contrôlé alors que Béziers fait l'objet d'un couvre-feu à compter de 21 heures ordonné par le préfet de l'Hérault dans le cadre la lutte contre la pandémie de coronavirus. Selon leur témoignage, le trentenaire a alors eu « un comportement agressif » et ils ont décidé de l'interpeller.

    Le maîtrisant difficilement, les policiers ont raconté avoir eu des difficultés à le menotter et l'un d'eux s'est assis sur lui dans le véhicule pour « le maintenir sur le ventre » le temps du transport jusqu'au commissariat tout proche.

    Père de trois enfants

    Mais l'homme était inconscient à l'arrivée. Malgré l'intervention des pompiers pour tenter de le ranimer, il est décédé vers 23h30. Le trentenaire était connu de la police. Le parquet de Béziers a ouvert une enquête pour homicide involontaire et l'a confiée aux policiers de la sûreté départementale de Montpellier.

    Une autopsie et des analyses toxicologiques doivent être réalisées vendredi. Selon sa soeur qui entend porter plainte, et qui a été entendue par la police jeudi matin, la victime souffrait de schizophrénie. Elle évoque des violences policières subies par son frère dans le passé et assure qu'un certificat médical des pompiers en atteste.

    La victime, sans emploi, était père de trois jeunes enfants à la garde de leur mère dont il était séparé. Il avait été condamné à huit reprises depuis 2005, en particulier pour des violences et des vols. Sa dernière condamnation remontait à la veille de son décès, le 7 avril. « Il avait été présenté au parquet de Béziers à l'issue d'une garde à vue pour avoir volé de l'argent dans les mains d'une personne à la sortie d'un distributeur automatique de billets » signale le communiqué du procureur. Il avait été condamné à six mois d'emprisonnement ferme, mais « sans mandat de dépôt, dans le cadre d'une comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité ». Il avait alors déclaré vivre actuellement chez sa sœur à Béziers.