Cavaillon : deux morts et un blessé dans deux fusillades
Deux hommes âgés d’une vingtaine d’années ont été tués lundi soir à Cavaillon (Vaucluse) dans une fusillade, tandis qu’un autre homme a été blessé, également par balles, quasiment au même moment dans le nord de la ville.
Dramatique soirée à Cavaillon, dans le Vaucluse. Deux jeunes hommes âgés de 20 et 26 ans ont été abattus après avoir reçu des tirs de kalachnikov à bord de leur véhicule, lundi aux alentours de 22h45 à Cavaillon, a indiqué le parquet d’Avignon.
Au même moment, un troisième homme de 46 ans a été blessé par balles dans la cité du Docteur-Ayme, un quartier connu pour être un point de deal de cette commune de moins de 30 000 habitants. À pied, il a été touché à l’épaule avant d’être transporté à l’hôpital mais ses jours ne seraient pas en danger, selon nos confrères de La Provence. L’homme, un maçon inconnu de la justice, pourrait être une victime collatérale de la première fusillade.
Pour l’heure, la police ne sait pas si les deux fusillades sont liées et le ou les auteurs des tirs sont toujours en fuite. Si les victimes étaient défavorablement connues des services de police, selon une source policière, le parquet d’Avignon n’est pour l’instant pas en mesure de confirmer que les victimes avaient des antécédents judiciaires, notamment pour trafic de stupéfiants.
Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire qui privilégie pour l’instant la piste du règlement de comptes. Les enquêteurs analysent désormais les vidéosurveillance et débutent une enquête de voisinage.
Ce n’est pas la première fois que cette ville est le théâtre de fusillades. Au mois d’août 2021, deux fusillades sur fond de trafic de drogue avaient éclaté en l’espace de deux jours et un mois plus tard, un homme avait été tué par balles en plein jour sur un « point de deal ».
La colère du maire
« Maintenant que nous avons deux morts, c’est l’alerte générale et maintenant, tout le monde dit qu’il y a un problème. Mais ce n’est pas nouveau le problème », s’agace ce mardi Gérard Daudet le maire de la ville.
Ce matin, le maire a pris attache avec la conseillère du ministre Darmanin pour demander que les postes vacants, une dizaine, « pour traiter les affaires de stups » , confie-t-il à La Provence. « Il faut des moyens humains ».
