Collision mortelle à l’aéroport de Tokyo-Haneda : Japan Airlines assure que son avion était autorisé à atterrir

L’enquête sur la collision entre l’Airbus de la JAL et le Dash 8 des garde-côtes japonais qui a fait cinq morts à l’aéroport de Tokyo-Haneda mardi débute alors que les pompiers et des enquêteurs sont toujours affairés autour des ruines carbonisées des appareils.

    L’origine de l’accident est toujours inexpliquée. Au lendemain de la collision spectaculaire au sol entre l’Airbus de la Japan Airlines (JAL) et un Dash 8 des garde-côtes japonais qui a fait cinq morts à l’aéroport de Tokyo-Haneda, l’enquête pour déterminer les circonstances de ce drame se poursuit.

    Alors que l’avion de ligne qui arrivait de Sapporo, au nord du Japon, venait de se poser, il a heurté l’avion des garde-côtes qui s’apprêtait à décoller pour fournir des biens de première nécessité aux sinistrés du gigantesque séisme de lundi dans le département d’Ishikawa (centre du Japon), qui a fait des dizaines de morts.

    VIDEO. Japon : un Airbus A350 en feu sur la piste de l’aéroport de Tokyo-Haneda, après avoir heurté un engin

    Le choc a provoqué une grosse explosion. L’avion de la JAL a pris feu avant de s’immobiliser plus loin. Il a entièrement brûlé après l’évacuation de ses 379 occupants, dont quatorze ont été légèrement blessés, à l’aide de toboggans gonflables à l’avant. L’extinction complète de l’incendie a pris huit heures, selon les pompiers. L’avion des garde-côtes a lui été entièrement détruit. Cinq des six occupants sont décédés. Seul le pilote a réussi à évacuer, bien que gravement blessé.

    Premiers décryptages des échanges avec la tour de contrôle

    Une question revient en boucle même si les autorités refusent pour le moment de se prononcer en raison de l’enquête en cours : les avions avaient-ils l’autorisation d’atterrissage pour l’Airbus et de décollage pour le Dash ?

    Pour la compagnie aérienne japonaise, l’Airbus aurait bien reçu cette autorisation. « D’après ce que nous avons compris, elle avait été donnée », a précisé un responsable de Japan Airlines lors d’un point presse mardi soir. Les premiers échanges radio de la tour de contrôle de Tokyo-Haneda, retranscrites sur le site LiveATC. net, semble confirmer cette version. « Japan 516, continuez votre approche », a déclaré, mardi un contrôleur aérien à 17h43 locales (08h43 GMT), soit quatre minutes avant la collision.

    En revanche, un contrôleur aérien aurait à l’inverse demandé à l’avion des garde-côtes d’attendre à l’écart de la piste, selon la chaîne de télévision NHK citant une source au sein du ministère nippon des Transports. Mais d’après un responsable des garde-côtes également mentionné par la NHK, le commandant de l’appareil aurait déclaré juste après l’accident qu’il avait obtenu la permission de décoller.

    Une équipe d’experts du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) français pour l’aviation civile doit arriver mercredi au Japon pour participer à l’enquête sur cet accident, étant donné que l’avion de JAL était un Airbus A350-900, produit à Toulouse (Haute-Garonne). Airbus a aussi annoncé de son côté qu’il allait envoyer une équipe de spécialistes pour apporter une « assistance technique » au Bureau japonais de la sécurité des Transports (JTSB), chargé de l’enquête.

    Trafic encore perturbé à Tokyo

    Mercredi, des pompiers et des enquêteurs étaient encore affairés autour des ruines carbonisées de l’appareil des garde-côtes, qui se trouve toujours sur une piste jonchée de débris. « Nous sommes en train d’examiner la situation », de voir comment les débris sont « répartis » sur la piste et d’où ils provenaient, a déclaré Takuya Fujiwara du JTSB. Plusieurs centaines de mètres plus loin repose la carcasse noircie de l’avion de Japan Airlines, échouée sur la pelouse entre la piste et la mer.

    En attendant, le trafic reste perturbé à l’aéroport de Tokyo, surtout pour les vols intérieurs, avec de nombreuses annulations et retards, selon son site. Tous les vols intérieurs à Tokyo-Haneda avaient été annulés à la suite de l’accident mardi, sauf la majorité des vols internationaux.