Des manifestations pro-palestiniennes organisées à Lyon, Nantes, et Nîmes malgré des interdictions

Les rassemblements, interdits en raison de risques de troubles à l’ordre public, ont été rapidement dispersés par la police.

Une manifestation en soutien à la Palestine s'est tenue le 9 octobre à Lyon. AFP/Jeff Pachoud  JEFF PACHOUD / AFP)
Une manifestation en soutien à la Palestine s'est tenue le 9 octobre à Lyon. AFP/Jeff Pachoud JEFF PACHOUD / AFP)

    Quelques centaines de personnes ont participé mercredi à Lyon, Nantes et Nîmes à des manifestations en « soutien au peuple palestinien », dans le contexte de la guerre en Israël déclenchée par des attaques du Hamas. Des rassemblements interdits par les préfectures locales, qui avaient notamment pointé un « risque sérieux de troubles à l’ordre public ».

    « Palestine vivra, Palestine vaincra » ou « Israël assassin », a scandé la centaine de manifestants à Lyon, en majorité des jeunes, parfois munis de drapeaux palestiniens.

    Peu après 18h30, les manifestants ont été dispersés par la police, qui avait mis en place un important dispositif et a fait usage de gaz lacrymogène.

    Des craintes de heurts

    Dans son arrêté, la préfecture du Rhône disait craindre des « confrontations » entre des « individus issus de la mouvance pro-palestienne et des membres de la communauté juive ».

    Un premier rassemblement en soutien « à la résistance palestinienne », non déclaré, avait été interdit lundi. Environ 150 personnes avaient néanmoins manifesté dans le calme avant d’être rapidement dispersées par les forces de l’ordre.

    Un rassemblement interdit s’est également tenu à Nantes, en fin d’après-midi ce mercredi, rassemblant environ 150 personnes. Sous des drapeaux palestiniens et scandant « solidarité avec la Palestine », les participants se sont rassemblés dans le centre-ville, encadrés par un important dispositif de forces de l’ordre.

    Les personnes portant des drapeaux palestiniens ont rapidement été isolées et contrôlées par les forces de l’ordre. Le rassemblement était en cours de dispersion vers 19 heures.

    Manifestations interdites à Paris ce jeudi

    À Nîmes, malgré cette interdiction, une centaine de personnes se sont réunies mercredi en début de soirée sur une grande avenue du centre-ville. Suite aux demandes de la police qui n’a pas effectué d’interpellation, les manifestants ont fini par se disperser.

    « Nous n’allons pas nous opposer à cette interdiction, nous allons réfléchir à nos actions, car la cause palestinienne est au cœur de nos préoccupations », a expliqué dans un mégaphone la présidente du groupe local de l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS), Nicole Ziani, l’une des associations ayant appelé au rassemblement avec la LDH et l’Union juive française pour la paix (UJFP).

    Deux manifestations prévues à Paris jeudi ont également été interdites, le gouvernement craignant que l’attaque du Hamas contre Israël samedi et la riposte de ce pays par des bombardements de la bande de Gaza ne se propage en France.

    À Saint-Étienne, le préfet de la Loire a également pris un arrêté pour interdire une manifestation pro-palestinienne prévue jeudi.