Prise d’otages à Blagnac : le jeune forcené interpellé

Les quatre femmes retenues dans un tabac ont été libérées en début de soirée. Le preneur d’otages a été interpellé peu avant minuit.

 Un tabac-journaux de Blagnac a été le lieu d’une prise d’otages ce mardi.
Un tabac-journaux de Blagnac a été le lieu d’une prise d’otages ce mardi. Google Street View

    La prise d'otages dans un tabac de Blagnac (Haute-Garonne), à l'ouest de Toulouse, en cours depuis le milieu d'après-midi, mardi, s'est achevée vers 21 heures.

    Quatre femmes étaient retenues en otage. L'une d'elles, fille du propriétaire, a été libérée aux alentours de 19 heures. La propriétaire et deux salariées l'ont été quelques minutes plus tard. Les quatre otages sont «saines et sauves, en bonne santé », a précisé le préfet.

    Le preneur d'otages a, lui, été interpellé en douceur dans la soirée, vers 23h45. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a confirmé l'arrestation et salué le « sang-froid » et le « professionnalisme » des forces d'intervention.

    Selon nos informations, le preneur d'otages est identifié, il se nomme Yanis D. et est âgé de 17 ans. Connu pour des faits de délinquance de droit commun, il a été interpellé en décembre, lors d'une manifestation de Gilets jaunes, pour participation à un attroupement en vue de commettre des dégradations. Il est aussi connu des services de police pour violences, notamment sur les forces de l'ordre, ainsi que pour dégradations et recel.

    Négociations avec le Raid

    Il était environ 16h15 quand le jeune homme a fait irruption dans l'établissement, casqué et armé d'un pistolet. Dans ce tabac en forme de pavillon rectangulaire, il a menacé le personnel, fait évacuer les lieux puis retenu en otage la propriétaire - une septuagénaire - sa fille de 30 ans, ainsi que deux employées.

    Le forcené a tiré une fois en l'air pour demander aux forces de l'ordre de s'écarter. Après avoir appelé lui-même le 17, il a réclamé un négociateur qui ne soit pas un policier. Les négociations engagée avec le Raid, unité d'élite de la Police nationale française, se sont conclues par la libération des otages.

    Le patron du Raid, Jean-Baptiste Dulion, a souligné qu'il s'agissait d'une « opération délicate », car il a fallu une « très longue négociation » pour ramener le jeune homme « à la raison et l'interpeller en douceur ». « Tout s'est bien passé au final », s'est-il félicité.

    Yanis D. s'est présenté comme « le bras armé des Gilets jaunes à Toulouse ». Il avait laissé chez lui un courrier à l'attention de ses proches dans laquelle il dit servir la cause des Gilets jaunes. Il va maintenant être interrogé pendant 48 heures avant d'être déféré, selon le procureur.

    La section antiterroriste du parquet de Paris a suivi l'évolution en lien avec le parquet de Toulouse, mais elle ne s'est pas saisie du dossier, la piste terroriste ayant été exclue.