« Il y a viol et viol » : au procès de Mazan, la stratégie de la défense critiquée

« Sans l’intention de le commettre, il n’y a pas viol », a affirmé l’avocat de plusieurs accusés du procès de Dominique Pelicot et 50 autres prévenus. Un argumentaire critiqué, qui relance le débat sur la notion de consentement dans la définition juridique du viol.

Depuis le 2 septembre, 50 hommes sont jugés aux côtés de Dominique Pelicot, accusé d’avoir drogué son ex-épouse, Gisèle Pelicot, pour la violer et la faire violer par des inconnus recrutés sur Internet. (Illustration) Christophe SIMON/AFP
Depuis le 2 septembre, 50 hommes sont jugés aux côtés de Dominique Pelicot, accusé d’avoir drogué son ex-épouse, Gisèle Pelicot, pour la violer et la faire violer par des inconnus recrutés sur Internet. (Illustration) Christophe SIMON/AFP

    La stratégie est difficilement entendable, mais c’est celle choisie par les avocats de la défense. « Il y a viol et viol et, sans intention de le commettre, il n’y a pas viol », a déclaré Me Guillaume de Palma, l’un des avocats des accusés du procès des viols de Mazan, mardi 10 septembre. Depuis une semaine, 50 hommes sont jugés aux côtés de Dominique Pelicot, accusé d’avoir drogué son ex-épouse, Gisèle Pelicot, pour la violer et la faire violer par des inconnus recrutés sur Internet.

    Si le viol est défini comme « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise », il faut également prouver que l’auteur a volontairement commis cet acte, mais aussi qu’il avait conscience de l’imposer à sa victime.