Incendies : La-Teste-de-Buch respire, feu «contenu» à Landiras... le point ce dimanche

A Landiras, l’incendie qui a brûlé 13800 hectares de forêt n’est « pas encore fixé », en raison des risques de reprises, a précisé la préfecture.

L'incendie de Landiras n'est toujours pas fixé mais n'évolue plus. REUTERS/Benoit Tissier
L'incendie de Landiras n'est toujours pas fixé mais n'évolue plus. REUTERS/Benoit Tissier

    Après 11 jours de lutte harassante contre les flammes, l’incendie qui a ravagé 7 000 ha de forêt à La Teste-de-Buch, près du bassin d’Arcachon, est « désormais fixé ». Celui de Landiras ne l’est pas encore mais ne progresse plus. Le point sur la situation.

    Quelques départs de feu

    « Les températures supérieures à 35°C (dimanche) ont provoqué l’apparition de fumerolles et de départs de feu dans la zone brûlée qui ont été traités par les 1.200 sapeurs-pompiers et les moyens aériens toujours mobilisés sur le terrain », soit deux Canadairs et deux hélicoptère d’attaque feux de forêt, a expliqué la préfecture dans un communiqué dimanche. « Ces phénomènes devraient diminuer (lundi) avec la baisse annoncée des températures », a-t-elle ajouté.

    L’incendie de Landiras n’est pas fixé

    À Landiras, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bordeaux, l’incendie qui a brûlé 13 800 ha de forêt reste « contenu », « mais pas encore fixé », précise la préfecture. « La surveillance du massif, les traitements des lisières et des reprises de feu, ainsi que les travaux de génie civil se poursuivent. »



    D’après les pompiers, un incendie est « fixé » quand ils pensent qu’il ne progressera plus. Il est ensuite « maîtrisé », puis « éteint » et doit ensuite être « surveillé ». Selon la préfète de la Gironde Fabienne Buccio, qui s’exprimait vendredi soir, déclarer ces deux incendies « éteints, ça sera une autre affaire, ça va prendre un certain temps ».

    Le cauchemar des évacués

    « Tous les habitants évacués » de manière préventive de La Teste-de-Buch sont, depuis samedi, « autorisés à regagner leur domicile, avec l’appui de la police nationale ». Un peu moins d’un tiers des 16 000 personnes évacuées de communes du secteur de Landiras n’ont pas encore reçu le feu vert du retour.« Aucune nouvelle autorisation n’a pu être accordée (dimanche) pour permettre aux personnes évacuées de réintégrer leur logement. Les autorités continuent d’étudier la situation secteur par secteur », a assuré la préfecture.

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    Samedi après-midi, les habitants de quatre communes du secteur - Le Tuzan, Balizac, Saint-Léger-de-Balson et Saint-Symphorien (sauf cinq hameaux) - ont pu rouvrir leurs volets. Dans la matinée, c’étaient ceux de Cazaux, bourg de La Teste-de Buch évacué dès le 14 juillet, qui avaient déjà pu regagner leurs foyers.

    La préfecture a par ailleurs autorisé de nouveau la navigation de plaisance sur la partie ouest du lac de Cazaux-Sanguinet et dans la passe sud de l’entrée du bassin d’Arcachon. A La Teste, le site touristique de la dune du Pilat est toujours inaccessible, selon la préfecture.

    Feu fixé dans le sud des Monts d’Arrée

    La « situation est maîtrisée sur le secteur nord » et le feu « fixé sur le secteur sud » des Monts d’Arrée, en Bretagne. « Ce matin, la situation est maîtrisée sur le secteur nord et le feu est fixé sur le secteur sud », a indiqué la préfecture sur Twitter.

    Près de 130 pompiers et 40 engins de lutte contre les incendies sont toujours présents sur place, selon la préfecture qui souligne que « le site fait l’objet d’une extrême vigilance et d’une surveillance permanente ».

    Samedi, un avion bombardier d’eau Dash arrivé en renfort a pu effectuer six largages dans la zone dans la journée, et permis de « fixer la totalité du feu » situé dans le secteur sud sur la commune de Brasparts, une zone difficile d’accès par les moyens terrestres, a rappelé la préfecture.

    Jeudi, la préfecture avait fait état d’une surface totale brûlée de « 1 725 hectares de végétation composée de landes, de sapinières et de feuillus ». Depuis la reprise de l’incendie, 46 ha ont également brûlés.

    Le parquet de Quimper a ouvert mercredi deux enquêtes sur ces incendies, dont l’une pour « crime de destruction volontaire par incendie.

    Incendie fixé dans l’Aude et l’Hérault

    L’incendie qui s’était déclaré vendredi après-midi dans le Minervois a été fixé et a détruit 150 ha dans l’Hérault et l’Aude. Quelque 80 soldats du feu restaient mobilisés samedi « pour traiter les derniers points chauds » à Aigne (Hérault) et Mailhac (Aude).

    Au total, 200 ha de végétation ont été parcourus par le feu et parmi eux, 150 ont été totalement brûlés, selon les pompiers. Plus de 800 ha d’espace naturel, deux villages et un domaine viticole ont par ailleurs pu être épargnés grâce à la pose d’une barrière de produits retardants sur trois kilomètres disposée par d’importants moyens aériens, ont ajouté les secours.

    Samedi, le risque d’incendie restait « élevé » dans cinq massifs de l’Hérault dont le Minervois, a indiqué de son côté la préfecture, déconseillant d’y pénétrer après 11 heures, dans un département placé en alerte canicule au moins jusqu’à dimanche, comme un grand quart sud-est de la France.