Le procès d’un tabassage, dénoncé comme raciste par une association, s’ouvre à Carcassonne

En juillet 2022, un Guadeloupéen de 26 ans et un Mahorais avaient été coursés par des émeutiers, accusés d’avoir piqué des personnes qui participaient à une fête de village.

Dans cette affaire, trois hommes âgés d’une vingtaine d’années chacun et un quatrième de 48 ans comparaissaient pour des violences commises à plusieurs. (Illustration). Reuters/Manon Cruz.
Dans cette affaire, trois hommes âgés d’une vingtaine d’années chacun et un quatrième de 48 ans comparaissaient pour des violences commises à plusieurs. (Illustration). Reuters/Manon Cruz.

    Le passage à tabac d’un Guadeloupéen de 26 ans lors d’une soirée en 2022 a été au centre du procès de quatre hommes mercredi à Carcassonne, alors qu’une association demande la reconnaissance du caractère « raciste » de l’agression.

    Trois hommes âgés d’une vingtaine d’années chacun et un quatrième de 48 ans comparaissaient pour des violences commises à plusieurs sous la menace d’une bombe lacrymogène et ayant entraîné une incapacité totale de travail de trois jours.

    « 30 ou 40 émeutiers »

    Accusés d’avoir piqué des personnes participant à la fête du village de Verzeille, dans l’Aude, dans la nuit du 24 au 25 juillet 2022, le Guadeloupéen de 26 ans et une deuxième victime, originaire de Mayotte, ont été coursés par plusieurs personnes avant l’agression. La scène avait été filmée puis diffusée sur les réseaux sociaux.

    « Il y avait 30 ou 40 émeutiers du village qui ont pris part ou soutenu les violences en criant c’est les Noirs », a affirmé à l’AFP Samuel Thomas, le président de la Fédération nationale des maisons des potes.



    Dans ce contexte, cette association demande « la reconnaissance du caractère raciste de l’agression », ainsi qu’une « enquête complémentaire » pour identifier d’autres personnes susceptibles d’être jugées dans cette affaire, « en plus des quatre » prévenus ayant comparu mercredi, a-t-il précisé.

    Au terme d’une longue audience, la procureure a requis mercredi dans la soirée des peines de prison avec sursis contre deux des prévenus (18 et 12 mois), 75 heures de travaux d’intérêt général contre un troisième et la relaxe pour le quatrième homme. Le tribunal rendra sa décision le 13 novembre.