Le roi de la contrefaçon fournissait les commerçants en Ile-de-France

Cet homme a été interpellé au Raincy (Seine-Saint-Denis). Il fournissait des commerçants qui vendent des produits sur les marchés dans la région. Il a été incarcéré.

Les forces de l’ordre ont mis la main sur 4065 pièces. (Illustration). LP/Olivier Arandel
Les forces de l’ordre ont mis la main sur 4065 pièces. (Illustration). LP/Olivier Arandel

    Un grossiste en contrefaçons, âgé de 42 ans, a été mis en examen, jeudi 9 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine) avant d’être écroué. Il est soupçonné d’alimenter depuis plusieurs mois des vendeurs des sacs, de chaussures et de vêtements de sport, imitant des grandes marques qui étaient vendues sur les marchés d’Île-de-France et principalement aux puces de Clignancourt.

    Plus de 4 600 pièces de contrefaçon

    Cette histoire commence le 16 février dernier lorsque les policiers du commissariat de Villeneuve-la-Garenne interpellent trois hommes, âgés de 31 à 43 ans, en flagrant délit en train de vendre des articles de grandes marques contrefaits. Au total, les forces de l’ordre mettent la main sur 4 065 pièces. Il y a des faux sacs Vuitton, de faux t-shirts, des vêtements de sport de grandes marques et des baskets Nike. Le tout est fabriqué en Turquie et en Chine.

    « La valeur vénale pour les seuls faux sacs Vuitton est de 200 000 euros, précise une source proche de l’affaire. Nous pensons que ces articles ont été réalisés en Turquie ». Le trio de commerçants est placé en garde à vue à Nanterre dans les locaux de l’office central de répression du faux monnayage (OCRFM). Ils sont mis en examen.

    Il refuse de livrer le nom de son fournisseur

    Le 7 juin les forces de l’ordre surprennent ce quadragénaire membre de la communauté foraine à son domicile du Raincy (Seine-Saint-Denis). Il est placé en garde à vue à Nanterre. Et lors de ses auditions, il concède qu’il vend des contrefaçons mais par peur de représailles refuse de livrer l’identité de l’homme qui lui procure ces produits. Au marché aux puces de Saint-Ouen, autrefois célèbre pour ses antiquaires, est devenu un spot pour les contrefaçons qui attirent une clientèle venue de tout le pays, voire de l’étranger. Les habits qui valent 100 euros dans les boutiques y sont vendus 30 euros pièces ce qui leur vaut évidemment leur succès. Les importations de contrefaçons et de marchandises pirates dans l’Union européenne s’élèvent désormais à 121 milliards d’euros selon l’OCDE, soit 6,8 % des importations. C’est près de 2 points de plus qu’en 2013 (5 %).