L’inquiétant arsenal de l’ex-djihadiste Flavien Moreau, jugé à Nantes

Celui qui fut le premier djihadiste français condamné pour avoir combattu en Syrie comparaissait lundi à Nantes après la découverte d’armes chez sa mère à Grandchamps-des-Fontaines (Loire-Atlantique).

L’ex-djihadiste Flavien Moreau a expliqué avoir acquis ces neuf couteaux à cran d’arrêt et deux pistolets gomme-cogne «pour se défendre». DR
L’ex-djihadiste Flavien Moreau a expliqué avoir acquis ces neuf couteaux à cran d’arrêt et deux pistolets gomme-cogne «pour se défendre». DR

    Le premier djihadiste français à avoir été condamné pour avoir combattu aux côtés de Daesh en Syrie comparaissait lundi 22 novembre devant le tribunal correctionnel de Nantes après la découverte de neuf couteaux à cran d’arrêt et deux pistolets gomme-cogne chez sa mère à Grandchamps-des-Fontaines (Loire-Atlantique). Cette découverte, en octobre 2020, avait provoqué la réincarcération de Flavien Moreau, 35 ans, qui venait d’être libéré après plus de six ans de prison pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme ».

    Le prévenu avait acheté « en espèces » ces armes en vente libre sur les puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et dans une armurerie et les avait ramenées « discrètement » dans la région nantaise, a relaté à l’audience le procureur de la République. De son côté, Flavien Moreau – né à Ulsan en Corée du Sud, adopté à l’âge de 2 ans par un couple de Français et désormais converti à l’islam – a expliqué les avoir acquises « pour se défendre » : il se sent « en danger » s’il venait à croiser « un mec du Front national en allant à la mosquée ». « Je suis médiatisé comme musulman », a-t-il dit à la présidente du tribunal correctionnel de Nantes.