Loire : la fillette de 9 ans décédée aurait été maltraitée pendant des semaines

La mère, internée en hôpital psychiatrique, assure que sa fille a seulement chuté à vélo.

 Une information judiciaire pour « meurtre et violences volontaires habituelles sur mineur de moins de 15 ans » a été ouverte, après la mort d’une fillette.
Une information judiciaire pour « meurtre et violences volontaires habituelles sur mineur de moins de 15 ans » a été ouverte, après la mort d’une fillette. AFP/PHILIPPE DESMAZES

    Les sévices qu'aurait subis la fillette pendant des semaines sont totalement passés hors des radars. Le brouillard s'estompe peu à peu autour de la mort d'une fillette de 9 ans, mardi dans la Loire. Sa mère, une aide-soignante de 29 ans, est suspectée d'avoir provoqué la mort de sa fille de 9 ans dans le cadre de violences qu'elle lui infligeait depuis plusieurs semaines, a-t-on appris ce vendredi auprès du parquet de Saint-Étienne.

    Une information judiciaire pour « meurtre et violences volontaires habituelles sur mineur de moins de 15 ans » a été ouverte. Le procureur, David Charmatz, a requis le placement sous mandat de dépôt de cette femme qui élevait sa fille seule.

    L'intestin de l'enfant déchiré par un coup

    Ce vendredi, le juge d'instruction l'a entendue dans une chambre carcérale du CHU de Saint-Étienne, où elle a été placée en garde à vue en raison de son état psychique.

    « L'autopsie a établi que le décès était dû à une péritonite causée par une déchirure de l'intestin à la suite d'un coup violent porté au ventre. L'enfant présentait par ailleurs deux fractures récentes du crâne et du nez », a précisé le parquet, pour qui « des traces plus anciennes visibles au niveau des côtes et du sternum attestent qu'elle était victime de maltraitances depuis plusieurs semaines ».

    La mère nie toute violence

    La jeune femme, jusqu'alors inconnue de la justice et qui n'était pas suivie sur le plan psychiatrique, nie toute responsabilité dans le décès de sa fille, indiquant seulement qu'elle aurait fait une chute de vélo mardi après-midi.

    Elle avait appelé les secours vers 22 heures après que l'enfant, selon ses dires, eut vomi et fut tombée par terre inanimée. Elle est morte à son arrivée à l'hôpital. Selon le parquet, le juge des enfants était saisi en assistance éducative depuis 2016 mais aucun des services qui sont intervenus n'avait constaté de faits de violence, ni le voisinage de la famille. Selon Le Progrès, qui indique que les maltraitances n'ont pour l'instant pu être remontées qu'à la période du déconfinement, la relation entre la mère et l'enfant était même considérée comme bonne par les enquêteurs sociaux et les voisins.