Meurtre d’un élu corse : une figure du banditisme en garde à vue
INFO LE PARISIEN. Trois personnes sont entendues depuis lundi par les gendarmes dans le cadre de l’assassinat d’un élu corse en janvier 2020 à Corte (Haute-Corse). Parmi elles se trouve Jean-François Mattei, figure du banditisme insulaire soupçonnée d’être l’auteur du tir mortel.
La mort de Barthélemy Casanova, 39 ans, avait ému toute la Corse. Dans la nuit du 27 au 28 janvier 2020, ce conseiller municipal de Corte se rend à l’An 2000, une boîte de nuit du centre de Corte (Haute-Corse) pour fêter le début de la campagne de l’équipe municipale. Vers quatre heures du matin, une bagarre éclate dans la discothèque et le jeune élu reçoit une balle dans la tête. Quelques jours plus tard, la mère de la victime annonce, lors d’une conférence de presse, le dépôt d’une plainte nominative contre deux personnes après qu’elle a reçu les confidences de plusieurs personnes présentes dans la boîte de nuit au moment de l’altercation. Fait rare en Corse, les témoins s’étaient également déplacés auprès des autorités.
Les gendarmes avaient alors discrètement émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Jean-François Mattei, membre d’une famille originaire du village de Corscia et très défavorablement connue de la police et de la justice. Plusieurs de ses membres, dont Jean-François, sont soupçonnés d’appartenir au milieu du grand banditisme insulaire. Braquage, assassinats, racket, stupéfiants, les Mattei sont « des touche-à-tout ». Jean-François, condamné à dix mois de prison en 2016 pour port d’arme, avait écopé en 2021 de trente mois d’emprisonnement pour importation de stupéfiants et association de malfaiteurs. En fuite depuis le meurtre de Barthélemy Casanova, Jean-François Mattei n’avait pas assisté à l’audience…
