Adolescente morte dans une maison incendiée à Nantes : une enquête ouverte pour homicide volontaire

« Si le décès de la jeune fille est d’origine criminelle, l’incendie constaté n’en est pas la cause », selon Olivier Bonhomme, procureur adjoint de Nantes.

 Les sapeurs-pompiers sont intervenus peu avant 18 heures pour éteindre un incendie qui s’est déclaré dans les combles d’une maison comprenant un étage, dans le centre-ville de Nantes (Photo d’illustration).
Les sapeurs-pompiers sont intervenus peu avant 18 heures pour éteindre un incendie qui s’est déclaré dans les combles d’une maison comprenant un étage, dans le centre-ville de Nantes (Photo d’illustration). AFP

    Les flammes ne seraient pas à l'origine du décès. Le parquet de Nantes a ouvert une enquête pour homicide volontaire après la découverte jeudi soir d'une adolescente de 15 ans morte dans les combles d'une maison en feu, a-t-il indiqué vendredi.

    Les sapeurs-pompiers sont intervenus peu avant 18 heures pour éteindre un incendie qui s'est déclaré dans les combles d'une maison comprenant un étage, dans le centre-ville de Nantes, selon Ouest-France.

    À leur arrivée sur les lieux, les pompiers ont indiqué dans un communiqué avoir extrait « une personne qui était en arrêt cardio-respiratoire ». « Après une tentative de réanimation par les secours, la victime, une jeune fille de 16 ans, a été déclarée décédée par le médecin du SMUR », ajoute le communiqué.

    Le crime commis « dans un temps court »

    « Si le décès de la jeune fille est d'origine criminelle, l'incendie constaté n'en est pas la cause », a précisé Olivier Bonhomme, procureur adjoint de Nantes. Les pompiers ont constaté « deux départs de feu dans deux pièces différentes » et le corps de la jeune fille « dégageait une odeur de produit chimique qui pourrait laisser penser qu'il s'agisse d'eau de Javel ».

    La jeune fille, qui habitait à environ 200 mètres, était sortie de chez elle pour aller chercher un colis, selon le représentant du parquet. « Elle devait y aller à 16 heures. Ne la voyant pas rentrer à 17 heures, sa mère s'est aussitôt inquiétée », a déclaré Olivier Bonhomme. Le corps a été découvert moins d'une heure après. « Le crime a donc été commis dans un temps court. Et l'incendie était sans doute destiné à masquer des traces », a-t-il précisé.

    D'après les premiers résultats de l'autopsie pratiquée ce vendredi, « aucune trace de lésion mortelle n'était apparente sur le corps de la victime ». « L'hypothèse d'une mort par strangulation semble la plus probable », selon Olivier Bonhomme, ajoutant que l'autopsie permettra de mettre en évidence d'éventuelles traces de violences sexuelles. Les résultats définitifs seront connus ce samedi.