«On a l’impression qu’on dérange» : Anticor s’inquiète pour son agrément ministériel

Le renouvellement de l’autorisation qui permet à Anticor d’initier des procédures dans des dossiers financiers ou de s’associer à des enquêtes en cours se fait attendre. Sans lui, dans un mois, l’association anticorruption risque de ne plus pouvoir agir.

 Le renouvellement de l’agrément ministériel d’Anticor, demandé fin septembre au ministère de la Justice, est entre les mains du Premier ministre.
Le renouvellement de l’agrément ministériel d’Anticor, demandé fin septembre au ministère de la Justice, est entre les mains du Premier ministre. AFP/Lionel Bonaventure

    Pas encore d'affolement, mais une préoccupation grandissante. L'association Anticor, qui depuis près de dix ans lutte contre la corruption et multiplie plaintes et recours dans les dossiers financiers, s'inquiète pour le renouvellement de son agrément ministériel. Une autorisation indispensable sans laquelle l'association ne pourrait plus intervenir dans la centaine de procédures où elle est impliquée et surtout sans laquelle elle ne pourrait plus en initier d'autres. Le dossier est entre les mains du Premier ministre Jean Castex qui doit se prononcer avant le 2 février.

    De tels agréments sont à renouveler tous les trois ans. Après qu'une première demande s'est perdue dans les couloirs du ministère de la Justice cet été, une nouvelle est adressée à la fin septembre et dûment enregistrée le 2 octobre. L'administration a quatre mois pour répondre, faute de quoi la requête est considérée comme rejetée − un recours devant le tribunal administratif est possible. C'est ce délai qui s'achève le 2 février, sachant que l'agrément expire au 15 février.