Procès de Jean-Marc Reiser : «J’avais peur qu’il m’étrangle ou qu’il me noie»... les récits d’ex-compagnes

Au deuxième jour d’audience, d’anciennes compagnes de Jean-Marc Reiser, accusé d’avoir assassiné Sophie Le Tan, 20 ans, en 2018, ont raconté à la barre avoir subi un incessant harcèlement lorsqu’elles avaient voulu le quitter. Elles ont unanimement décrit un homme extrêmement violent, et potentiellement meurtrier.

Jean-Marc Reiser, jugé pour le meurtre de Sophie Le Tan, 20 ans, en 2018, au deuxième jour de son procès devant la cour d'assises du Bas-Rhin à Strasbourg, ce mardi. Dessin d'audience AFP/Benoît Peyrucq
Jean-Marc Reiser, jugé pour le meurtre de Sophie Le Tan, 20 ans, en 2018, au deuxième jour de son procès devant la cour d'assises du Bas-Rhin à Strasbourg, ce mardi. Dessin d'audience AFP/Benoît Peyrucq

    Ceux qui les ont connus ont tous la nostalgie des étés de la décennie 1980. Une forme de légèreté et d’insouciance, portées par les tubes de chanteurs populaires qui parvenaient à convaincre que le plus beau restait à venir. Mais si Isabelle se rappelle chaque jour ou presque de l’été 1986 — celui de ses 22 ans —, c’est parce que les jours et les nuits de terreur vécus cette année-là sont encore gravés en elle.

    À la barre, ce mardi 28 juin, devant la cour d’assises du Bas-Rhin, qui juge depuis la veille Jean-Marc Reiser pour l’assassinat de Sophie Le Tan, 20 ans, en 2018, elle lâche chaque mot comme un soupir, comme elle tenterait de vomir un odieux souvenir. Cet été-là, elle est embauchée comme factrice à La Poste en job étudiant. Reiser y est facteur titulaire. Il ne la lâche pas. Elle lui cède « par faiblesse », « pour avoir la paix, et, depuis ce jour-là, la paix, je ne l’ai toujours pas. »