Rohff fixé sur son sort ce vendredi pour son expédition punitive à la boutique de Booba

Le rappeur risque quatre ans de prison pour des faits de violence.

Palais de justice de Paris, le 29 septembre. Rohff, à son arrivée à l’audience.
Palais de justice de Paris, le 29 septembre. Rohff, à son arrivée à l’audience. AFP/ LIONEL BONAVENTURE

    Le rappeur Rohff, qui avait violemment agressé, en groupe, des vendeurs de la boutique parisienne de son rival Booba en 2014, connaîtra ce vendredi le jugement du tribunal correctionnel. A l'audience, le 29 septembre, le procureur avait requis à son encontre quatre ans d'emprisonnement, en qualifiant les faits de « lynchage ». Mais il avait demandé la relaxe du garde du corps officieux de Rohff.

    Ce 21 avril 2014, Rohff était entré accompagné de plusieurs hommes dans le magasin Ünkut, boutique « officielle » de la marque de vêtements fondée par le rappeur Booba, à Châtelet. Dans un bref déchaînement de violence dont les images des caméras de vidéosurveillance ont été diffusées à l'audience, le groupe avait roué de coups un jeune vendeur en l'abandonnant dans un état critique. Les agresseurs avaient aussi assommé un autre employé avec une caisse enregistreuse et détérioré la boutique. « J'ai vu rouge, j'ai cédé à la colère [...]. En revisionnant les vidéos, j'ai eu mal pour lui », a admis à la barre le rappeur de 39 ans, de son vrai nom Housni Mkouboi, faisant profil bas. Il a en revanche nié toute préméditation.

    Dans cette affaire, Rohff a passé deux mois en détention provisoire, puis plusieurs mois avec un bracelet électronique.