Seine-Maritime : deux adolescents en garde à vue après avoir introduit des produits chimiques au lycée

Les deux adolescents ont été trouvés avec une bouteille qui contiendrait de l’acide chlorhydrique. L’un d’entre eux avait été suivi par une cellule de prévention de la radicalisation.

En charge de l'enquête, le commissariat de Rouen doit notamment déterminer les intentions des deux adolescents. LP/Stéphanie Forestier.
En charge de l'enquête, le commissariat de Rouen doit notamment déterminer les intentions des deux adolescents. LP/Stéphanie Forestier.

    Deux jeunes de 17 ans sont soupçonnés d’avoir introduit ou tenté d’introduire des bouteilles contenant des produits chimiques dans leur lycée du Petit-Quevilly (Seine-Maritime). Ils ont été placés en garde à vue, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

    Le proviseur du lycée Colbert a signalé vendredi « qu’un lycéen avait été trouvé porteur d’une bouteille en plastique pouvant contenir un produit chimique à l’entrée du lycée », indique le parquet de Rouen, confirmant une information de BFMTV.

    Le premier mis en cause implique son camarade

    « Le lycéen de 17 ans a été placé en garde à vue ainsi que l’un de ses camarades, âgé également de 17 ans, qu’il a impliqué dans les faits », précise le parquet. Selon des sources policières interrogées, la bouteille contenait de l’acide chlorhydrique, un produit utilisé dans la fabrication de bombes artisanales. Le lycéen mis en cause, de nationalité syrienne, avait été suivi par la cellule de prévention de la radicalisation entre 2020 et 2021.

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    Le lycée Colbert de Petit-Quevilly, près de Rouen, a porté plainte. Son proviseur a précisé que « deux faits similaires avaient été constatés » la semaine dernière, souligne le parquet. Mardi d’abord avec deux bouteilles ayant « explosé avec une odeur chimique qui s’est dégagée sans toutefois faire de blessé » et deux jours plus tard avec deux autres bouteilles qui n’ont pas explosé et n’ont pas laissé échapper de gaz.

    « Les investigations se poursuivent pour déterminer le rôle de chacun et leurs motivations », souligne le parquet. L’enquête a été confiée au commissariat de Rouen.