Théo Luhaka : « Je ne veux pas faire le procès de la police »

Épaulé par son avocat, Maître Antoine Vey, le jeune homme s’est confié au Parisien à l’approche du procès aux assises de trois des quatre policiers qui ont participé à son interpellation le 2 février 2017 à Aulnay-sous-Bois, où il avait été grièvement blessé avec une matraque.

«Je suis mort ce jour-là», raconte Théo Luhaka, au côté de son avocat, Maître Antoine Vey, le 22 décembre. Il redoute autant qu'il attend le procès. LP/Olivier Lejeune
«Je suis mort ce jour-là», raconte Théo Luhaka, au côté de son avocat, Maître Antoine Vey, le 22 décembre. Il redoute autant qu'il attend le procès. LP/Olivier Lejeune

    Mardi 9 janvier, au premier jour du procès de ce qu’on appelle « l’affaire Théo », Théodore Luhaka fêtera son anniversaire. Troublante coïncidence pour celui qui déclare que sa vie s’est arrêtée le 2 février 2017, quand il n’avait que 22 ans.

    Il se prépare à ce rendez-vous judiciaire autant attendu que redouté. Pour le jeune homme, qui vit reclus depuis sept ans, franchir les limites de sa maison d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est une épreuve. Même chaperonné par sa sœur Éléonore, se rendre chez Maître Antoine Vey, son avocat installé dans le très chic VIIe arrondissement de Paris, relève aussi de l’exploit. Théo s’est recréé un cocon dans lequel gravitent sa famille, quelques fidèles amis et aussi un personnage de fiction, héros de série télévisée, Monk, un ancien policier astucieux atteint de phobie sociale.