Var : cinq morts dans le crash de deux hélicoptères de l'armée

Les deux engins de l’Ecole de l’aviation légère de l’armée de Terre se sont percutés.

 Gendarmes et pompiers étaient mobilisés, le 2 février, près du lac de Carcès (Var), après un accident impliquant deux hélicoptères militaires.
Gendarmes et pompiers étaient mobilisés, le 2 février, près du lac de Carcès (Var), après un accident impliquant deux hélicoptères militaires. AFP / Anne-Christine Poujoulat

    Cinq personnes sont mortes dans le crash de deux hélicoptères d'une école de l'armée de Terre, entre Cabasse et Carcès, dans le Var. L'accident a eu lieu près du lac de Carcès, à une cinquantaine de kilomètres de Saint-Tropez. « Les hélicoptères se sont percutés, il y avait trois personnels dans l'un et deux dans l'autre, tous sont morts », a-t-on déclaré à la compagnie de gendarmerie de Brignoles.

    La préfecture du Var a ouvert une cellule de crise pour coordonner les secours. Deux Dragons et un hélicoptère de gendarmerie ont été déployés sur place. L'enquête est confiée au parquet de Marseille et menée par la section de recherches de la gendarmerie de l'air.

    Vers midi vendredi, la préfecture du Var a annoncé que les cinq corps ont été retrouvés, après une longues recherches pour localiser l'un d'entre eux. D'autres sources avaient précédemment évoqué la recherche du corps d'une 6e personne à bord d'un des deux hélicoptères, ce qui n'a pas été confirmé par la suite.

    Un « télescopage »

    Selon la préfecture du Var, les hélicoptères impliqués dans l'accident sont deux Gazelle de l'Ecole de l'aviation légère de l'armée de Terre, implantée à Cannet des Maures. Les victimes étaient « cinq officiers de l'armée de terre » qui étaient en « mission d'entraînement en vol dans le Var », a précisé Matignon dans un communiqué.

    « L'un des deux (appareils) s'est disloqué et est tombé sur la route départementale, le second, à quelque 150 ou 200 mètres, a brûlé », a précisé à la presse sur place le préfet du Var Jean-Luc Videlaine, ajoutant que « les causes de l'accident (n'étaient) à l'heure actuelle pas identifiables ».

    « Apparemment il y aurait eu un télescopage (...) Cet accident est complètement incompréhensible », a déclaré pour sa part le maire de Carcès, Patrick Genre. Un autre élu présent sur les lieux, le conseiller départemental Jean-Pierre Veran, maire de la commune voisine de Cotignac, assurait qu'aucun accident n'avait jamais eu lieu dans ce secteur « régulièrement survolé » par l'armée, évoquant un « choc effroyable » et des débris « éparpillés ».

    Le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, a confirmé cette hypothèse, expliquant que «le premier s'est écrasé sur la départementale 24. Le second dans un bois à proximité.» Le second appareil s'est «enflammé au moment de son contact avec le sol», a précisé le procureur.

    Condoléances de l'exécutif

    Le président de la République, Emmanuel Macron, a exprimé dans un communiqué « son profond respect pour l'engagement de ces officiers qui s'entraînaient afin de se préparer à leurs futures missions ».

    Il « adresse ses très sincères condoléances aux familles et aux proches de ces militaires ainsi qu'à leurs camarades. Il les assure de la pleine solidarité de la nation en ces douloureuses circonstances ».

    De son côté, le Premier ministre, Edouard Philippe, a tenu « à saluer solennellement la mémoire de ces cinq militaires, leur dévouement et leur engagement au service de la France ».

    La « vive émotion » de Parly

    En visite dans la matinée au 13e Bataillon de chasseurs alpins de Chambéry, la ministre des Armées, Florence Parly, s'est rendue dans l'après-midi sur la base du Luc (Var), d'où sont partis les deux hélicoptères. «Cette catastrophe est un drame», a annoncé la ministre qui a exprimé «une pensée particulière pour les familles, les proches des disparus qui vivent une terrible épreuve» en leur assurant «qu'ils peuvent compter sur le ministère des armées».

    « Très vive émotion suite au tragique accident survenu ce matin dans le Var. Je rends hommage aux militaires tués et je veux dire à leurs familles et leurs frères d'armes ma solidarité et mon soutien total », a écrit la ministre sur Twitter.

    « Vive émotion et grande tristesse après ce dramatique accident. Mes pensées aux familles de ces soldats et à tous leurs compagnons d'arme », a réagi de son côté Geneviève Darrieusecq, secrétaire d'Etat auprès de la ministre. Le général d'armée Jean-Pierre Bosser, chef d'Etat-major de l'armée de Terre, a quant à lui exprimé sa « profonde tristesse et solidarité avec les familles et les proches des victimes, ainsi que les camarades de l'Alat ».