Dans la vallée du Vénéon, un mois après la terrible crue : « On est oubliés ici »

La Mecque de l’alpinisme a été dévastée par les inondations le 21 juin dernier. Le retour à la normale tarde dans ce village isérois. Les professionnels du tourisme se retrouvent bien seuls.

La Bérarde (Isère). « Rien n’a bougé depuis la crue », fustige Sylvain Dussert, gérant du camping La Cascade dont une partie a été emportée par le Vénéon en furie. LP/Thomas Pueyo
La Bérarde (Isère). « Rien n’a bougé depuis la crue », fustige Sylvain Dussert, gérant du camping La Cascade dont une partie a été emportée par le Vénéon en furie. LP/Thomas Pueyo

    Quand la vallée du Vénéon (Isère) pourra-t-elle revivre normalement ? Un mois et demi après la crue dévastatrice de la rivière éponyme qui a rayé de la carte le centre du village de La Bérarde et emporté la route d’accès de la vallée sur plusieurs portions, il est encore impossible de le savoir. Pour le moment, l’entrée de la vallée est bloqué par les gendarmes qui interdisent à tout véhicule d’y circuler.

    Seuls d’énormes camions de chantiers circulent, soulevant des nuages de poussière dans un bruit infernal. Les militaires ne laissent passer que les habitants ayant un justificatif de domicile. « Ça arrive que certains randonneurs bravent l’interdit avec leur voiture, tôt le matin ou dans la nuit, constate l’un des gendarmes posté au barrage, fin juillet. Mais quand ils redescendent l’après-midi, on contrôle de nouveau et on les verbalise d’une amende de 135 euros. »