Capturés et tués dans des caissons sous-vide : la ville de Colmar est-elle trop cruelle avec ses pigeons ?
Les caissons sous-vide utilisés par la ville de Colmar (Haut-Rhin) pour asphyxier ses pigeons sont dans le collimateur de l’association Paris Animaux Zoopolis (PAZ). Le maire est prêt à changer.
Colmar est cloué au pilori dans le dernier rapport de l’association Paris Animaux Zoopolis (PAZ) consacré aux méthodes utilisées par les communes françaises pour réguler les populations de pigeons. « La ville (alsacienne) utilise des caissons sous-vide pour asphyxier ces oiseaux et, à notre connaissance, c’est la seule en France à agir ainsi. Les pigeons y sont pris au piège et pris de panique, ils se débattent avant de mourir », explique Amandine Sanvisens, la fondatrice de PAZ, qui lutte pour le bien-être animal.
Selon les chiffres communiqués par la municipalité à l’association, ce sont 36 pigeons qui ont ainsi été capturés et tués en 2022. « Les volatiles sont attirés dans des cages par du maïs ; avant d’être placés dans les fameux caissons sous-vides Il y a d’autres façons de lutter contre la prolifération des pigeons », insiste Amandine Sanvisens.
Une interpellation apparemment reçue cinq sur cinq par Éric Straumann, le maire de Colmar. « Nous sommes prêts à changer nos pratiques mais nous devons limiter la présence de ces oiseaux dans notre ville. Un pigeon c’est 12 kg de fiente par an. Sans compter les dégradations causées par les déjections sur les bâtiments », rappelle le premier magistrat.
Il en profite pour encourager les Colmariens à « cesser de nourrir ces oiseaux ». De son côté, l’association PAZ propose d’utiliser du maïs ou des pigeonniers contraceptifs pour en réguler la population. Elle a demandé un rendez-vous à la mairie.
