« C’était un peu flippant » : le Toulousain James Colomina installe ses œuvres à Kiev en soutien à l’Ukraine

Le street artiste vient d’achever une série d’installations, sans autorisation et de nuit, de sculptures dans des lieux emblématiques de la capitale en guerre contre la Russie.

L’œuvre «L’attrape-cœur» a été installée devant le métro Université. Elle symbolise l’innocence et la vulnérabilité des enfants en temps de guerre. DR
L’œuvre «L’attrape-cœur» a été installée devant le métro Université. Elle symbolise l’innocence et la vulnérabilité des enfants en temps de guerre. DR

    Six œuvres d’un rouge éclatant pour espérer un avenir meilleur en Ukraine. Le street artiste James Colomina, originaire de Toulouse (Haute-Garonne), vient d’achever une série d’installations d’art à Kiev pour exprimer son soutien au peuple ukrainien en ces temps de conflit. Ces œuvres, installées sans autorisation, ont été placées dans des lieux emblématiques de Kiev, non sans difficulté pour l’artiste toulousain qui travaille de nuit.

    « C’était un peu flippant, il fallait faire attention avec le couvre-feu, l’armée, la police et les alertes aériennes et j’ai eu pas mal d’échecs car il y avait du monde sur les sites d’installation, raconte James Colomina qui a passé une dizaine de jours dans la capitale ukrainienne. Ces œuvres sont des messages de soutien pour l’Ukraine. L’art a le pouvoir de toucher les cœurs et d’ouvrir les yeux sur les réalités de la guerre ».

    Une sculpture de Poutine sur un char-jouet

    L’œuvre « L’attrape-cœur » représentant un enfant tenant un cœur devant son visage, avec un nounours à ses côtés, a été installée devant le métro Université. Elle symbolise l’innocence et la vulnérabilité des enfants en temps de guerre. La sculpture « Le Messager » est un enfant sortant du mur de la poste principale pour dessiner le trident ukrainien, symbole de l’identité et de la résistance ukrainienne.



    « Mes œuvres mettent souvent en scène un enfant mais je veux aussi que le lieu leur donne du sens, comme « La Petite Fille aux Tournesols » posée sur le socle vide de Mykola Shchors, qui montre une petite fille plantant des tournesols, symboles d’espoir et de renouveau pour l’Ukraine », détaille James Colomina. Depuis le début de la guerre, l’artiste a aussi créé une sculpture de Poutine sur un char-jouet, installée dans les parcs pour enfants, et qui voyage de ville en ville, de pays en pays, dénonçant la brutalité du conflit et son impact sur l’innocence des enfants.