Viol, agression sexuelle, suicide… Les syndicats du CHU de Toulouse tirent la sonnette d’alarme

Après un viol et une agression sexuelle sur une patiente ce week-end puis le suicide d’un patient hospitalisé aux urgences psychiatriques ce mercredi, les syndicats du CHU de Toulouse (Haute-Garonne) interpellent la ministre de la Santé sur la situation dramatique des urgences toulousaines.

Série noire aux urgences de Toulouse (Illustration). LP/Marine Legrand
Série noire aux urgences de Toulouse (Illustration). LP/Marine Legrand

    « Trop, c’est trop, les agents des urgences psychiatriques n’en peuvent plus donc nous interpellons la ministre pour qu’elle vienne se rendre compte de la situation à Toulouse », dénonce ce jeudi Julien Terrier, secrétaire général adjoint de la CGT au CHU de Toulouse (Haute-Garonne). Après le viol et l’agression sexuelle de deux patientes le week-end dernier à l’hôpital Purpan, le suicide d’un patient hospitalisé aux urgences psychiatriques de l’hôpital Purpan ce mercredi a incité les syndicats à tirer la sonnette d’alarme sur leurs conditions de travail. En grève depuis mi-janvier pour réclamer plus de moyens financiers et humains, ils estiment que les pouvoirs publics sabotent la psychiatrie toulousaine.

    « La direction du CHU entrave les procédures Danger Grave et Imminent déposées par les syndicats donc nous avons averti l’inspection du travail qui s’est saisi du dossier, poursuit Julien Terrier. Tous les projets des professionnels du CHU proposés pour améliorer les conditions de travail sont refusés par l’Agence Régionale de Santé (ARS) par manque de moyens. Les urgences psychiatriques sont saturées, les centres médico-psychologiques sont dans l’incapacité de gérer l’amont, les Unités Fonctionnelles incapables de gérer l’aval des urgences et de proposer des soins de qualité aux patients ».