Burn-out, drogues de synthèse… Devant les juges, la confession du directeur d’école catholique de Levallois

Interpellé en possession de produits illicites dans son bureau, le chef d’établissement de l’école Sainte-Marie avait été dénoncé par un voisin qui l’avait aperçu nu depuis sa fenêtre. À la barre, il a invoqué un surmenage.

Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), le 14 mars. La nouvelle de l'interpellation du chef d'établissement avait suscité un très vif émoi parmi les parents d'élèves.  LP/D.L.
Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), le 14 mars. La nouvelle de l'interpellation du chef d'établissement avait suscité un très vif émoi parmi les parents d'élèves. LP/D.L.

    Une fatigue extrême et un insondable sentiment d’abandon. Voilà ce qui aurait poussé le très respecté directeur de l’école catholique Sainte-Marie de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) à se fournir en 3-MMC, une drogue de synthèse que l’homme a reconnu s’être injecté pendant un an, entre mars 2023 et mars 2024. Une détention et un usage de stupéfiants dévoilés dans des conditions très particulières et pour lequel le directeur, jugé ce vendredi 10 mai par la 16e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, a été condamné à six mois de prison avec sursis et à une obligation de soin.

    Le 13 mars dernier, cette insoupçonnable consommation de stupéfiants a été révélée au grand jour, provoquant, dès le lendemain, un très vif émoi au sein de l’école et des parents d’élèves. Ce soir-là, peu avant 23 heures, un équipage de police fonce vers l’établissement privé de Levallois où un voisin dit avoir aperçu un homme nu en train de se masturber dans un lieu éclairé s’apparentant à un bureau. Sur place, après avoir escaladé un muret, les fonctionnaires voient en effet le directeur en partie dévêtu, un garrot noué autour d’un bras couvert d’ulcères.