Gennevilliers : un bloc de béton tombe de 15 m en pleine nuit

Une partie de la toiture d’un immeuble de cinq étages s’est effondrée vers 3 heures du matin ce vendredi. L’incident n’a fait aucune victime mais les habitants de la résidence ont été mis en garde.

Gennevilliers, vendredi 16 août. Une partie du rebord du toit de l'immeuble au 61 avenue Chandon est tombé dans un jardin entre 3 et 4 heures du matin, sans faire de victime. LP/O.B.
Gennevilliers, vendredi 16 août. Une partie du rebord du toit de l'immeuble au 61 avenue Chandon est tombé dans un jardin entre 3 et 4 heures du matin, sans faire de victime. LP/O.B.

    « J’ai été réveillé par les pompiers. Il devait être entre 3 et 4 heures du matin… » Le cœur de la nuit a été brutal cet habitant et tous ceux de la résidence située à l’angle de la rue Henri-Barbusse et de l’avenue Chandon, à Gennevilliers.

    Peu après 3 heures, une partie de la « casquette », ce rebord qui forme une espèce de corniche, est tombée dans un jardin, au 61 de l’avenue, côté coulée verte. Une chute d’une quinzaine de mètres. « J’ai entendu un bruit sourd dans mon sommeil », témoigne un voisin du 59.

    Ce sont des voisins qui ont prévenu les secours. « Personne n’a été blessé. Les seuls dégâts sont matériels », indique d’emblée la préfecture des Hauts-de-Seine.

    Quelques heures après la chute d'une partie du toit, la rubalise témoigne de l'incident survenu vers 4 heures du matin.
    Quelques heures après la chute d'une partie du toit, la rubalise témoigne de l'incident survenu vers 4 heures du matin.

    Très vite, les pompiers prennent la mesure du problème. Une cellule de crise est activée dans la foulée. « Ils nous ont dit d’éviter les balcons et de faire attention à l’extérieur », commente Sandrine.

    Une batterie d’expertises dans les jours à venir

    Quelques heures après la chute, un interminable canevas de rubalise rouge et blanc sillonnait la résidence. Des barrières métalliques de sécurité interdisaient certains accès et imposaient quelques détours.

    « Heureusement personne ne se trouvait en dessous, soupire un quinquagénaire. Ce n’est pas rassurant quand même. L’immeuble n’a que 25 ans. Et si cette partie casse, est-ce qu’il y a d’autres risques comme pour les balcons par exemple… »



    Des expertises et des vérifications doivent être menées d’ici lundi afin d’établir précisément les causes de cette chute et de décider de la marche à suivre. Selon les premières constatations, il n’y aurait pas de danger sur la structure du bâtiment. L’oxydation d’un fer à béton serait à l’origine de l’incident de la nuit dernière.

    Du côté de Gennevilliers Habitat, le principal bailleur de la commune, à qui appartient le bâtiment en question, on se montre rassurant. Les pièces qui sont tombées ont été rajoutées par tronçons au toit et ne font pas partie de la structure du bâtiment. C’est l’une d’elles, longue d’environ 3 m qui a cédé au niveau du joint.

    Afin d’éviter tout risque, les pompiers et le bailleur, via le gardien, ont donc prévenu les habitants de ne pas se trouver sous la casquette et de respecter le cheminement mis en place. S’il est contraignant et oblige à un détour, il est plus sûr.

    « Les logements sont habitables et les balcons aussi, insiste Christophe Liévin, directeur de Gennevilliers Habitat. Les derniers diagnostics effectués n’ont montré aucun signe avant-coureur sinon on aurait anticipé évidemment. On devait justement effectuer prochainement un ravalement de la façade avant de réaliser une amélioration de l’isolation thermique. » Dans l’immédiat, il s’agit d’évacuer les gravats et de consolider ce qui reste de la casquette.