Hauts-de-Seine : déjà 393 PV dressés pour usage du téléphone au volant
En cette période de ponts, les autorités traquent les infractions à l’origine d’accidents. Dans leur viseur : l’usage du téléphone au volant et les comportements à risques de deux-roues
Neuf personnes ont perdu la vie sur les routes des Hauts-de-Seine entre le 1er janvier et le 31 mars, soit deux de moins que l'année passée sur la même période. Des résultats encourageants, que la préfecture compte bien confirmer en multipliant les points de contrôle comme celui mis en place ce lundi après-midi, place de la Boule, à Nanterre.
Téléphone au volant, défaut de contrôle technique ou d'assurance, ceinture de sécurité non-bouclée. De 15 heures à 17 heures, deux équipages de police ont traqué, carnet à souches dans la main, les petites infractions des automobilistes. Une opération qui s'ajoute aux 4 296 contrôles dépistage alcoolémie et aux 1 610 contrôles dépistage stupéfiants menés depuis le début de l'année 2018.
58 % des tués sont des conducteurs de deux-roues motorisés
« Disons qu'on envoie des signaux aux usagers de la route, on leur montre, avec ce genre d'opération, qu'on ne relâche pas notre vigilance, notamment sur les comportements à risques autre que la vitesse, la consommation d'alcool et de stupéfiants, explique Mathieu Duhamel, le directeur de cabinet du préfet. Des comportements qui relèvent de mauvaises habitudes et qui peuvent être à l'origine de beaucoup d'accidents. »
Selon les statistiques officielles, un accident sur dix serait ainsi lié à l'utilisation du téléphone au volant. Pas un hasard donc si, de janvier à mars, 393 PV ont été dressés pour usage du téléphone portable au volant.
Autres contrevenants dans l'œil du cyclone : les pilotes de deux-roues. « Parmi eux, ils sont encore trop nombreux à ne pas porter de casque ou tenter des dépassements dangereux, observe Mathieu Duhamel. Résultats, ils paient un très lourd tribut. » Un constat confirmé par les chiffres officiels de la sécurité routière : sur les neuf tués recensés depuis le début de l'année, cinq sont des conducteurs de deux-roues motorisés, soit 58 %.
« Avec trente-deux tués en 2017 pour une population d'1,6 millions d'habitants, les Hauts-de-Seine restent toutefois l'un des départements les plus sûrs de France en termes de sécurité routière » tempère le directeur de cabinet du préfet.
