Ils vont planter leurs abris sur le parvis de La Défense

Les salariés ou promeneurs du quartier d'affaires vont bientôt pouvoir se protéger de la pluie et du soleil sous des abris éphémères. C'est l'un des projets lauréats d'un concours de mobilier urbain.

La Défense, avril 2016. Les deux architectes Maia Tüur et Yoann Dupouy, sur cette photo-montage, font partie de la liste des lauréats de cette nouvelle édition de « Forme publique ». Ils ont conçu un abri, qui peut tourner à 360 % sur lui-même.
La Défense, avril 2016. Les deux architectes Maia Tüur et Yoann Dupouy, sur cette photo-montage, font partie de la liste des lauréats de cette nouvelle édition de « Forme publique ». Ils ont conçu un abri, qui peut tourner à 360 % sur lui-même. (LP/A. R et agence Tu-Du.)

    Le prototype, peaufiné dans un atelier de la banlieue de Strasbourg (Bas-Rhin), est quasiment achevé. Et le grand public pourra bientôt s'approprier quatre de ces « refuges de La Défense », lorsqu'ils seront installés cet été sur l'esplanade à l'occasion de la troisième saison de Forme publique, un laboratoire de création de mobilier urbain. Cinq inventions différentes trôneront donc pendant un an dans le quartier d'affaires sur le thème du « village global ».

    Les « refuges » ont été imaginés par deux architectes, Maia Tüur et Yoann Dupouy. « C'est intéressant pour nous en tant qu'architectes, parce qu'on verra l'un de nos travaux aboutir rapidement, contrairement à certains projets d'urbanisme qui peuvent prendre plusieurs dizaines années, affirme Yoann Dupouy, de l'agence Tu-Du. Le côté éphémère permet aussi de pousser l'expérimentation un peu plus loin. »

    Conçu pour tous les temps


    Leur abri en bois, à l'intérieur duquel peuvent tenir huit personnes, comporte, d'un côté un banc, et de l'autre une tablette haute. « On s'est aperçus qu'à La Défense, il y a de grandes surfaces entre les tours. Quand il pleut par exemple, les gens courent parfois sur de longues distances pour pouvoir s'abriter », précise Maia Tüur. « Pour répondre au thème, on voulait faire aussi un parallèle entre l'architecture des tours, qui ressemblent à des montagnes, et nos abris qui s'apparentent à de petits chalets », ajoute l'autre lauréat.

    Vouées à traverser toutes les saisons, les quatre installations de 3 m de haut et 2,8 m de large, ont été conçues sur deux pieds : l'un fixe et l'autre roulant. Permettant à l'abri de tourner à 360° pour suivre notamment les mouvements du soleil ou le sens du vent. « On est curieux de voir comment les gens se les approprieront », sourit Yoann Dupouy. Les deux architectes avaient candidaté pour la précédente édition, mais ils sont lauréats pour la première fois. Et ils découvrent, du même coup, les subtilités du projet. « Quand on a créé l'abri, il y a des choses auxquelles on n'a pas pensé tout de suite. Par exemple, la sécurité enfant pour la roue, ou la difficulté dans le choix de l'emplacement entre les dalles », précise Maia Tüur. Rendez-vous le 28 juin.