« Ils savaient qu’on était sans-papiers » : les ex-salariés d’un sous-traitant demandent des comptes à Veolia

D’anciens salariés de NTI, société de nettoyage industriel des Hauts-de-Seine, aujourd’hui liquidée, réclament aux donneurs d’ordre de leur ex-employeur, dont Veolia, des documents indispensables à une éventuelle procédure de régularisation. Ils ont manifesté devant le siège de l’entreprise, à Nanterre, ce mercredi 3 avril.

Nanterre (Hauts-de-Seine), ce mercredi 3 avril. Najat affirme avoir travaillé sur différents sites, gérés par Veolia mais aussi Suez ou Paprec. LP/David Livois
Nanterre (Hauts-de-Seine), ce mercredi 3 avril. Najat affirme avoir travaillé sur différents sites, gérés par Veolia mais aussi Suez ou Paprec. LP/David Livois

    L’Île-de-France, Lassri, 45 ans l’a sillonnée du Nord au Sud et d’Est en Ouest. Meaux (Seine-et-Marne), Sevran (Seine-Saint-Denis), Nanterre (Hauts-de-Seine) ou le fin fond des Yvelines : ce travailleur sans-papiers d’origine marocaine a découvert, entre 2019 et 2023, tous les recoins de la région. Des villes dont il ignorait même l’existence mais où il était envoyé, parfois la veille pour le lendemain, par NTI, société sous-traitante aujourd’hui liquidée qui opérait dans les secteurs du bâtiment, de la propreté et du traitement de déchets depuis Nanterre.

    En échange de ce travail, qu’il dit avoir toujours fait avec sérieux, Lassri réclame aujourd’hui un formulaire Cerfa, document indispensable pour entreprendre des démarches de régularisation. Une demande qu’il a exprimée, avec ses camarades d’infortune, ce mercredi 3 avril au matin, devant le siège de Veolia, à Nanterre, où une délégation de travailleurs, encadrée par des délégués CGT, a été reçue par la direction.