Nanterre : rendez-vous à la fac pour apprendre à vivre avec son chien

Neuilly-sur-Seine, septembre 2016.  Thierry Bedossa, vétérinaire a Neuilly, est à l’initiative du séminaire canin Dog Revolution, qui se tient ce week-end à l’université de Nanterre. (
Neuilly-sur-Seine, septembre 2016. Thierry Bedossa, vétérinaire a Neuilly, est à l’initiative du séminaire canin Dog Revolution, qui se tient ce week-end à l’université de Nanterre. ( LP/Florence Hubin.)

    « Il ne leur manque que la parole ». Si beaucoup d'amoureux des chiens et des chats le pensent, les professionnels, eux, ont fait de leur côté d'énormes progrès dans la connaissance et la prise en charge du comportement des animaux de compagnie. Effet de mode ou évolution plus profonde liée à l'intérêt de l'homme porté à son impact sur la nature, la science et les activités mettant en contact les humains et des compagnons à quatre pattes, notamment des personnes malades ou âgées, se développent. Ces 1er et 2 octobre à l'université de Nanterre, un séminaire professionnel dédié aux comportements des chiens sera pour la première fois ouvert au grand public. Et surtout, seront associés sur un même plateau des spécialistes des animaux et des spécialistes du comportement humain (psychologue, psychiatre) et des lois humaines (avocat).

    Selon les organisateurs, environ 20 % des inscrits à ce colloque ne sont d'ailleurs ni vétérinaires, ni éducateurs canins, mais de simples particuliers. Car si la quinzaine d'intervenants annoncés sont des experts, scientifiques ou techniciens, ils aborderont des questions qui intéressent tous les amis des chiens, notamment : d'où viennent les difficultés rencontrées dans la relation maître-chien ? Des solutions et des cas pratiques seront présentés pendant ces deux jours, pour favoriser l'échange entre les professionnels et les participants.

    « Aujourd'hui, l'écrasante majorité des maîtres sont des urbains sans racine paysanne »

    A l'origine de ce colloque, Thierry Bedossa, vétérinaire à Neuilly et enseignant à l'école vétérinaire d'Alfortville (ENVA), qui ne se déplace jamais sans ses chiens, dont un malinois de six mois en plein apprentissage des us et coutumes des citadins. « Aujourd'hui, l'écrasante majorité des maîtres sont des urbains sans racine paysanne, sans connaissance du vivant. Ils sont généralement bienveillants vis-à-vis des animaux mais peu « connaissants », explique-t-il. Le seul interlocuteur des propriétaires est le vétérinaire. Et, hélas, celui-ci est souvent contacté trop tard, au moment où l'animal se comporte de façon gênante, où il y a une mauvaise relation, voire de la maltraitance. L'action de réparation est alors plus longue, plus difficile, et demande des changements au niveau du mode de vie du foyer, et de la famille. C'est pourquoi dans ma clinique, on aborde la question de la relation avec l'animal dès que les gens arrivent avec un chiot. »

    A la fac, on étudie le comportement animal