Sceaux : les connaissances secrètes d’Hélène, ingénieure en mécanique et détective des souterrains de la ville

Un projet immobilier a fait ressurgir de la mémoire collective locale un abri souterrain étanche au gaz, encore en parfait état. Alors que sa démolition a commencé, Hélène Offret s’est prise de passion pour ces installations chargées d’histoire.

Sceaux, le vendredi 6 février 2022. Hélène Offret taira l’emplacement d'abris connus par quelques initiés : «Il ne faudrait pas qu’ils soient envahis ou dégradés car il y a un risque de recouvrir des traces d’histoires.» LP/Marjorie Lenhardt
Sceaux, le vendredi 6 février 2022. Hélène Offret taira l’emplacement d'abris connus par quelques initiés : «Il ne faudrait pas qu’ils soient envahis ou dégradés car il y a un risque de recouvrir des traces d’histoires.» LP/Marjorie Lenhardt 

    Hélène Offret ne part jamais en balade sans sa lampe frontale en poche. Manteau kaki sur les épaules, cette ingénieure en mécanique aime explorer les secrets souterrains de Sceaux depuis environ un an. Cette passion soudaine pour les abris de la Seconde Guerre mondiale a émergé après la redécouverte d’un souterrain étanche au gaz, construit en 1939, avenue Raymond-Poincaré, entre le centre-ville et le quartier des Blagis.

    Il se situe en effet sur le terrain d’un futur projet immobilier de quatre bâtiments, comprenant 69 logements, auquel elle s’était intéressée au départ pour défendre une douzaine de grands arbres. « Ce qui est drôle, c’est que ce projet immobilier a fait ressortir de la mémoire collective l’existence de cet abri, et il va être responsable de sa destruction », constate amèrement la quadragénaire.