Cybersécurité : faux conseiller bancaire, phishing et piratage de comptes ont fait des ravages en 2023

La plate-forme d’assistance aux victimes Cybermalveillance.gouv.fr a dévoilé ce mardi les grandes tendances de la menace sur les internautes français.

Le vishing, ou arnaque au faux conseiller bancaire qui siphonne les comptes par téléphone, est en nette augmentation en 2023. (Illustration) LP/Matthieu Turel
Le vishing, ou arnaque au faux conseiller bancaire qui siphonne les comptes par téléphone, est en nette augmentation en 2023. (Illustration) LP/Matthieu Turel

    Personne n’est immunisé et les cybercriminels trouveront toujours un subterfuge pour s’enrichir à vos dépens. Hameçonnage (phishing), piratage de compte et faux support informatique à distance, sans oublier le vishing des faux conseillers bancaires… Dans son rapport annuel de référence sur la menace publié ce mardi, la plate-forme d’assistance aux victimes Cybermalveillance.gouv.fr fait un inventaire riche des techniques et arnaques menées par la grande cybercriminalité. Une analyse basée sur les 282 256 demandes d’assistance et sur la consultation des fiches de conseils sur la plate-forme en 2023. Un recours à cette expertise en ligne en légère hausse alors que la fréquentation du site — 3,72 millions de visiteurs — fléchit un peu.

    « La fréquentation de la plate-forme stagne et la menace reste élevée, mais il n’y a pas eu en 2023 de grands phénomènes comme des vols massifs de données de santé ou des campagnes d’hameçonnage comme la fausse convocation des gendarmes », relève Jérôme Notin, le directeur général du dispositif.

    C’est surtout le grand public qui vient y chercher des réponses et aussi de l’aide. Dans le top 3 des cybermalveillances, on retrouve l’hameçonnage sous toutes ses formes : email, SMS, messages privés sur les réseaux sociaux. Leur objectif : attirer la victime vers un site frauduleux afin d’aspirer ses données ou mots de passe, voire lui extorquer un paiement.

    Viennent ensuite le piratage des comptes, notamment des réseaux sociaux comme Instagram ou TikTok, et l’escroquerie à la fausse aide informatique.

    Des escroqueries devenues de tristes classiques

    Véritable fléau, le phishing rivalise de prétextes pour mener à l’arnaque. En tête, il y a le SMS ou l’email à la fausse amende non payée, l’infraction au contenu pédopornographique mais aussi la vignette Crit’Air ou la livraison bidon d’un colis.

    Le phénomène du faux conseiller bancaire s’amplifie clairement. Il n’a généré que près de 4 % des recherches d’assistance soit 5 000 victimes en recherche d’aide mais sa croissance en volume donne le tournis : + 78 % par rapport à 2022. Les autres augmentations les plus impressionnantes portent sur les virus (+ 67 %), les fraudes à la carte bancaire (+ 87 %) ou le vol et usurpation d’identité (+ 93 %).

    Enfin, nouvel arrivant au rayon escroquerie en ligne, le SMS « Coucou maman » a fait en fin d’année une rentrée tardive mais remarquée dans ce sombre classement. Cybermalveillance.gouv.fr alerte déjà sur l’émergence cette année du « quishing », l’hameçonnage par QR Code qui mène à un site frauduleux.