Cybersécurité : le Grand Palais et plusieurs musées dont le Louvre victimes d’une attaque par rançongiciel

Les attaquants ont chiffré une partie des données financières et menacent de les diffuser s’ils ne reçoivent pas une rançon. Une enquête a été ouverte.

Illustration. Les cybercriminels ont déployé leur rançongiciel dans le week-end lorsque les équipes informatiques sont moins présentes. Mauro PIMENTEL / AFP)
Illustration. Les cybercriminels ont déployé leur rançongiciel dans le week-end lorsque les équipes informatiques sont moins présentes. Mauro PIMENTEL / AFP)

    Les cybercriminels ont frappé en plein week-end olympique. Dans la nuit du 3 au 4 août 2024, le directeur des systèmes d’information du site du Grand Palais a observé une activité inhabituelle dans les systèmes informatiques et a donné l’alerte qu’une attaque par rançongiciel était en cours. Un rançongiciel ou « ransomware » en anglais correspond à un logiciel malveillant qui vient chiffrer, rendre totalement illisibles, les données d’un ordinateur, d’un serveur ou d’un réseau d’une entreprise ou d’une collectivité locale.



    La cible des pirates informatiques ? Le système informatique qui centralise les données financières issues d’enseignes situées au sein de quarante musées en France (dont Le Louvre). Dans une logique d’extorsion, les attaquants ont réclamé une rançon en cryptomonnaies. Ils appliquent une stratégie de chantage bien connue et à double détente : ils vont d’abord vendre à la victime la clé de déchiffrement des données, le sésame pour y accéder de nouveau. Mais si la cible possède un moyen de restaurer ses sauvegardes et refuse de payer, ils actionnent un deuxième levier : la menace de publier les données siphonnées ou de les revendre au plus offrant. C’est le cas ici car les hackers menacent de diffuser les données chiffrées si la victime ne prenait pas contact sous 48h.



    Confiée à la brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C), une enquête a été ouverte pour « atteinte à un système de traitement automatisé des données, extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ou délit punis de cinq ans d’emprisonnement ».

    Selon nos informations, l’ANSSI , qui supervise la cybersécurité des JO, a bien été alertée de l’incident et accompagne l’entité.  Elle confirme que « cet incident n’affecte pas des systèmes d’information impliqués dans le déroulement des Jeux Olympiques et Paralympiques ».