Voies olympiques : 400 PV dressés dès le premier jour, la préfecture de police prône la tolérance zéro

Ce mardi après-midi, la Préfecture de police l’a rappelé à l’occasion d’une opération de contrôle : tout conducteur s’aventurant sans autorisation sur les voies réservées Paris 2024, entrées en service cette semaine, est passible d’une amende de 135 euros. Aucune tolérance n’est de mise.

    On ne plaisante pas avec les VROP ! Ces voies réservées le temps des Jeux olympiques et paralympiques sont entrées en service lundi. Il s’agit de 185 km de chaussée à Paris et en Île-de-France balisés par des marquages au sol ou des panneaux que seuls les véhicules accrédités par le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJOP) peuvent emprunter. Sont concernés les délégations, les athlètes et leur staff, les organisateurs, ainsi que les véhicules de service public de transport en commun, les taxis, les services de secours et de sécurité et les véhicules du service de transport de personnes à mobilité réduite d’Île-de-France Mobilité.

    Ces axes doivent permettre aux sportifs de se déplacer sans problème entre les 26 sites de compétition et 25 lieux d’entraînement répartis sur toute l’Île-de-France, et le village olympique niché à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). La promesse a été faite que leur temps de parcours ne dépasserait pas trente minutes entre deux sites de compétition.

    « Le dispositif a été présenté depuis longtemps déjà, des années même ! »

    Pas question donc que les voies soient encombrées par des véhicules non accrédités. Particuliers ou entreprises, mais aussi VTC… Aucune « tolérance » n’est appliquée et chaque contrevenant est passible d’une amende de 135 euros. Dès lundi, pas moins de 400 PV ont déjà été délivrés. 50 % dans Paris intra-muros et 50 % sur les voies annexes, essentiellement le boulevard périphérique. « Le dispositif a été présenté depuis longtemps déjà, des années même ! Et aujourd’hui, tous les agents sont mobilisés pour assurer le bon respect de ces voies qui sont essentielles dans le dispositif JO », justifie Loubna Atta, la porte-parole de la préfecture de police.

    Ce mardi après-midi aux abords de la porte Maillot (XVIe/XVIIe) une quarantaine de policiers sont postés pour veiller à ce que la voie olympique tracée avenue de la Grande-Armée (XVIIe) ne soit pas empruntée par des conducteurs non autorisés. « Sur chacune des voies JO, il y a des agents qui s’assurent qu’elles sont respectées en plus de la vidéosurveillance », assure-t-on du côté de la PP. La présence massive d’agents est visiblement dissuasive : aucun automobiliste ne s’aventure sur la voie JO à ce moment-là. Seul un camion est prié de s’arrêter porte Maillot. Le livreur montre un laissez-passer qu’il a ostensiblement glissé derrière son pare-brise. « C’est juste pour entrer sur des sites JO mais a priori, il n’a pas le flocage spécial des véhicules accrédités. Je lui ai donc dit de prendre attache avec son patron », explique le gradé.



    Le camionneur a intérêt à vérifier rapidement avec son entreprise ce qu’il est autorisé à faire car le dispositif de contrôle de la Préfecture de police va monter en puissance à mesure que les délégations sportives vont arriver. « La fluidité de circulation pour ces véhicules est un enjeu majeur et une mission essentielle pour la police », insiste la porte-parole de la préfecture de Police. Voilà les automobilistes avertis !