VIDÉO. On a testé les Vélib’ increvables, que pourrait bientôt déployer Smovengo

BICLOU. Pour les utilisateurs testeurs, ces pneus pleins, sans chambre à air, n’offrent pas de grande différence à la conduite. Mais pour l’opérateur, un enjeu de taille : 500 Vélib’ sont indisponibles chaque jour à cause des crevaisons.

    Sur les bords de la Seine, Tanguy, juché sur un Vélib’ neuf effectue des virages rapides, serrés puis des freinages d’urgence. Trois vélos sont testés à l’aveugle, un est équipé de deux pneus plein sans chambre à air, un deuxième ne possède qu’un pneu plein tandis que le troisième est équipé de deux pneus classiques, gonflés à l’air. Pour Tanguy le test est plutôt concluant, il ne relève pas beaucoup de différence dans la conduite de la bicyclette.

    Le test peut prêter à sourire, il est pourtant très très sérieux. La détérioration des pneus représente un problème de taille pour Smovengo qui gère les Vélib’. « C’est une des premières causes d’indisponibilité de nos vélos, explique Jacques Greiveldinger, le directeur général de l’entreprise. 40 % des vélos qui retournent en atelier ont un pneu crevé. » Sans parler des 110 000 chambres à air par an qu’il faut jeter à la poubelle.



    Le test a été organisé par le syndicat Autolib’-Vélib’ Métropole pour permettre aux utilisateurs de donner leur avis sur ce changement qui se révélerait révolutionnaire sur les Vélib’. Qui en effet n’a jamais perdu du temps à une borne en tentant de trouver un Vélib’ avec des pneus qui tiennent la route ? « Il y a un intérêt du point de vue de la maintenance mais je ne souhaite pas que cela se fasse au détriment des usagers », explique Sylvain Raifaud, le Président du syndicat Autolib’-Vélib’Métropole.