Antisémitisme : comment les plus prestigieuses universités américaines vacillent face à la polémique

Le Congrès américain a ouvert jeudi une enquête sur la gestion par trois prestigieuses universités, dont celle de Harvard, de ce qu’il qualifie « d’antisémitisme endémique » sur leurs campus. Samedi soir, Elizabeth Magill, présidente de l’université de Pennsylvanie, a démissionné.

Cambridge, Massachusetts (États-Unis), le 7 décembre 2023. Une bannière indiquant « Harvard déteste les Juifs » survole le campus, alors que les dirigeants de diverses facultés sont critiqués pour leur appréhension du conflit. REUTERS/Faith Ninivaggi
Cambridge, Massachusetts (États-Unis), le 7 décembre 2023. Une bannière indiquant « Harvard déteste les Juifs » survole le campus, alors que les dirigeants de diverses facultés sont critiqués pour leur appréhension du conflit. REUTERS/Faith Ninivaggi

    La séquence, devenue virale, a des conséquences désastreuses pour les plus prestigieuses universités américaines, déjà accusées de laxisme face à la hausse de l’antisémitisme sur leur campus depuis le massacre du Hamas et la guerre à Gaza. Mardi, les présidentes de Harvard, du MIT et de Penn étaient auditionnées pendant cinq heures à ce sujet par une commission du Congrès.

    Dans une ambiance tendue, la républicaine Elise Stefanik leur pose cette question : « Appeler au génocide des juifs est-il en contradiction avec le code de conduite de votre université, oui ou non ? » Trois fois, elle obtient la même réponse : « Cela dépend du contexte », « si c’est dirigé contre une personne ». La présidente du MIT, Sally Kornbluth précise ne pas avoir entendu ce genre d’appels dans son établissement.