Lucky Donald
En échappant à une tentative d’assassinat lors d’un meeting électoral en Pennsylvanie, samedi, Donald Trump a eu beaucoup de chance. Mieux, l’ancien président des États-Unis, candidat à sa réélection, s’est métamorphosé en miraculé. L’édito de Marie-Christine Tabet, directrice adjointe des rédactions du Parisien-Aujourd’hui en France.
« Fort bien, mais a-t-il de la chance ? », interrogeait Napoléon avant de choisir un général. À n’en pas douter, l’empereur serait parti à la guerre avec Donald Trump. L’ancien président des États-Unis est indéniablement né sous une (très) bonne étoile. Cible d’un tireur qui a fait deux blessés et un mort positionné juste derrière lui sur l’estrade du meeting, il en est ressorti indemne ou presque. Une des balles lui a transpercé le lobe d’une oreille. À quelques centimètres près, l’impact aurait été fatal. Une blessure impressionnante, inondant son visage de sang, mais sans gravité.
Le républicain dont les partisans avaient pris d’assaut le Capitole s’est métamorphosé en victime, mieux en miraculé. Il a reçu des messages de soutiens du monde entier et de ses adversaires politiques les plus solides, dont Barack Obama, Hillary Clinton et bien sûr son concurrent à l’élection présidentielle, Joe Biden. Le quasi-ambassadeur de la NRA, la puissante association de défense du port d’armes aux États-Unis, incarnation de la violence en politique, le contempteur de la presse et des journalistes, le théoricien de la fake news condamné par la justice pour falsification de documents comptables, est apparu en héros de série télévisée.
