Guerre à Gaza : le chef de la diplomatie américaine en route pour Israël, le Hamas refuse tout « diktat » américain

Après des discussions cruciales au Qatar, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’est envolé dans la nuit de ce samedi à dimanche pour Israël. L’objectif : parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, bien que le Hamas dénonce le « diktat » américain.

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, va rencontrer des dirigeants israéliens sur le territoire, ce dimanche. REUTERS/Chalinee Thirasupa
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, va rencontrer des dirigeants israéliens sur le territoire, ce dimanche. REUTERS/Chalinee Thirasupa

    Une étape de plus vers un accord ? Après un passage jeudi dernier du ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, c’est au tour de son homologue américain de se rendre en Israël afin de rencontrer des dirigeants, ce dimanche, dans le but de parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza.

    De son côté, le Hamas dénonce un « diktat » américain alors qu’il s’agit du neuvième déplacement du secrétaire d’État américain au Moyen-Orient, depuis l’attaque du 7 octobre par le Hamas contre Israël.

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    Des pourparlers doivent reprendre, d’ici la semaine prochaine au Caire et sous l’égide des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar mais aucune étape supplémentaire de Blinken n’a été annoncée à ce stade dans le cadre de ce voyage. Après une nouvelle session de deux jours de négociations à Doha en vue d’une trêve, marquée par une nouvelle proposition américaine de compromis, le président américain Joe Biden avait évoqué, vendredi dernier, un « accord » proche.

    Un accord « illusoire » ?

    Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a toutefois répliqué dès le lendemain, estimant qu’il s’agissait d’une « illusion », dénonçant « l’imposition de diktats américains ». Il rejette toute proposition remaniée et réclame l’application du plan annoncé fin mai par Biden. Le gouvernement américain et les médiateurs égyptiens et qataris espèrent parvenir à une cessation des hostilités et à la libération des otages enlevés par le Hamas durant l’attaque du 7 octobre.

    Sur le terrain, les attaques perdurent : dans la nuit de samedi à dimanche, Israël a annoncé avoir tué, à Jénine, en Cisjordanie occupée, « deux hauts responsables du Hamas », Ahmad Abu Ara, « responsable de la fabrication d’explosifs », et Raafat Dawasi, « responsable militaire » local. Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont bel et bien confirmé la mort des deux hommes, soulignant qu’ils avaient été chargés « de la planification et de la mise en œuvre de plusieurs opérations de qualité ».

    Pour Washington, un cessez-le-feu à Gaza aiderait à éviter un embrasement régional après la menace de l’Iran et de ses alliés d’une riposte à l’assassinat, imputé à Israël, du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, le 31 juillet, et à celui du chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, tué la veille dans une frappe revendiquée par Israël près de Beyrouth.