Guerre en Ukraine : Poutine, un an de déboires et d’erreurs

Il y a un an, la Russie lançait son offensive. Le maître du Kremlin pensait conquérir le pays et prendre Kiev en soixante-douze heures. Douze mois plus tard, les Ukrainiens résistent toujours. Poutine et Biden se sont affrontés ce mardi par discours interposés. Escalade verbale avant une escalade tout court ?

Ce mardi, lors de son discours devant l'Assemblée fédérale russe, Poutine a concrétisé sa menace en appelant son armée à se tenir «prête à réaliser des essais d’armes nucléaires». Kremlin Pool/Sputnik/Sergey Savastyanov
Ce mardi, lors de son discours devant l'Assemblée fédérale russe, Poutine a concrétisé sa menace en appelant son armée à se tenir «prête à réaliser des essais d’armes nucléaires». Kremlin Pool/Sputnik/Sergey Savastyanov 

    Déni, menace et chantage nucléaire, le tout nimbé d’un certain mysticisme. Ainsi pourrait-on résumer le discours de Vladimir Poutine ce mardi, à trois jours du premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine. Déni, parce que malgré les revers à répétition et les immenses pertes humaines subies par son armée — pas moins de 170 000 soldats russes tués ou blessés selon des études de l’état-major norvégien —, le chef du Kremlin martèle qu’il poursuivra « pas à pas, soigneusement et méthodiquement » les objectifs de ce qu’il persiste à appeler son « opération spéciale » en Ukraine.

    Menace d’extension de la guerre, lorsqu’il avertit qu’il est « impossible de battre la Russie sur le champ de bataille » : manière de rappeler, alors que son homologue américain Joe Biden se trouve non loin à Varsovie (Pologne) après sa visite surprise à Kiev (Ukraine), qu’il est doté de l’arme nucléaire et qu’il n’hésiterait pas à l’utiliser, en Ukraine voire ailleurs contre l’Otan, si la situation devenait hautement critique pour lui.