Iran : empêcher la police des mœurs de « déranger » les femmes qui ne portent pas le voile, une promesse intenable ?

À l’occasion des deux ans de la mort de Mahsa Amini, le président iranien Massoud Pezeshkian a tenu, ce lundi, une conférence de presse lors de laquelle il a affirmé que « la police des mœurs n’est pas censée affronter » les femmes.

Le président iranien Massoud Pezeshkian a tenu ce lundi sa première conférence de presse depuis son élection en juillet dernier. AFP/ ATTA KENARE
Le président iranien Massoud Pezeshkian a tenu ce lundi sa première conférence de presse depuis son élection en juillet dernier. AFP/ ATTA KENARE

    Véritable espoir ou promesse en l’air ? Ce lundi 16 septembre, date du deuxième anniversaire de la mort de Mahsa Amini - jeune femme de 22 ans décédée en détention après avoir été interpellée en 2022 -, le président Massoud Pezeshkian a promis de faire en sorte que la police des mœurs ne « dérange » plus les femmes qui ne portent pas le voile.

    Cette promesse s’inscrit dans la ligne politique que défend Massoud Pezeshkian depuis plusieurs années. Durant la campagne présidentielle, organisée à la hâte après la mort du président Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère, le candidat réformiste s’était déjà montré critique des pratiques répressives de la police des mœurs. Celui que l’on surnomme « le docteur » était allé jusqu’à proposer la suppression de cette branche de la police chargée de contrôler le port du voile dans l’espace public.