Six combattants du Hezbollah pro iranien tués dans une frappe israélienne

Cette attaque intervient alors que les regards du monde se tournent vers la région pour tenter d’empêcher un embrasement entre l’Iran et Israël.

La mort de Ismaïl Haniyeh a généré de nombreuses manifestation au Proche-Orient et provoque un regain de tensions. Mahmoud ZAYYAT / AFP
La mort de Ismaïl Haniyeh a généré de nombreuses manifestation au Proche-Orient et provoque un regain de tensions. Mahmoud ZAYYAT / AFP

    Six combattants du Hezbollah pro iranien ont été tués mardi dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, a indiqué une source de sécurité libanaise à l’AFP, à l’heure où les craintes d’un embrasement régional s’intensifient.

    Selon une source de sécurité, qui a requis l’anonymat, cinq combattants du Hezbollah ont été tués dans une frappe israélienne sur une maison Mayfadoun, dans le sud du Liban. Un sixième a été tué dans une autre frappe sur Adaïssé, un autre village du sud du Liban, selon la source. Le ministère libanais de la Santé a aussi fait état de six morts dans ces frappes.

    Le parti chiite, qui échange quotidiennement depuis près de 10 mois des tirs transfrontaliers avec l’armée israélienne, en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, a confirmé la mort de quatre de ses combattants.

    De son côté, l’armée israélienne a annoncé avoir « frappé une structure militaire du Hezbollah dans la région de Nabatieh », où se trouve Mayfadoun, « utilisée par plusieurs terroristes » qui préparaient selon elle des attaques contre Israël.



    Cette frappe intervient alors que la communauté internationale est engagée dans une course contre la montre pour éviter une escalade militaire entre l’Iran et ses alliés d’une part et Israël de l’autre. Téhéran et ses alliés ont promis de riposter aux assassinats du chef du Hamas et du responsable militaire du Hezbollah la semaine dernière, imputés à Israël.

    Dans la journée, l’aviation israélienne a franchi à basse altitude le mur du son au-dessus de Beyrouth. Ces survols et les déflagrations qui ont semé la panique dans la capitale libanaise sont intervenus alors que le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah allait commencer un discours.

    « Casser » ce cycle de violences

    Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a rappelé lundi que « l’escalade n’est dans l’intérêt de personne. Cela ne peut conduire qu’à plus de conflits, de violences et d’insécurité. Il est ainsi crucial que nous cassions ce cycle en parvenant à un cessez-le-feu à Gaza ».

    Il a également jugé « urgent que toutes les parties fassent les bons choix dans les heures et les jours qui viennent ». Un cessez-le-feu dans le territoire palestinien en guerre « débloquera la possibilité d’un retour durable au calme, non seulement à Gaza, mais aussi dans d’autres régions où le conflit pourrait s’étendre », a plaidé le ministre américain des Affaires étrangères.



    Dès le début de la guerre à Gaza, le puissant Hezbollah a ouvert un « front de soutien » au Hamas palestinien dans le sud du Liban, échangeant des tirs quotidiens avec Israël. Les violences transfrontalières ont fait au moins 555 morts, dont 361 combattants du Hezbollah mais également 116 civils, au Liban depuis octobre, selon un décompte effectué par l’AFP. En Israël et sur le plateau du Golan occupé, 22 militaires et 25 civils ont été tués, selon les autorités.