Les embarras de l’ami américain

Après avoir endossé le rôle de premier soutien à l’État hébreu endeuillé, le président américain Joe Biden appelle son ami israélien à prendre en compte les civils de Gaza dans ce conflit. L’édito de Marie-Christine Tabet, directrice adjointe des rédactions du Parisien-Aujourd’hui en France.

Marie-Christine Tabet, directrice adjointe des rédactions du Parisien-Aujourd'hui en France. DA Le Parisien
Marie-Christine Tabet, directrice adjointe des rédactions du Parisien-Aujourd'hui en France. DA Le Parisien

    L’amitié s’éprouve dans l’épreuve. Le président américain, Joe Biden, l’apprend à ses dépens. Son soutien indéfectible à Israël lui demande de plus en plus de contorsions verbales. Au fur et à mesure que la guerre menée par Benyamin Netanyahou contre le Hamas s’intensifie, il doit adapter son discours. Après le massacre du 7 octobre, il a immédiatement endossé le rôle de premier soutien à l’État endeuillé, déclarant que ce dernier avait le « droit de se défendre contre le mal à l’état pur ». Mais le conflit divise les États-Unis, les universités du pays, ses communautés et même son administration.

    Un des hauts fonctionnaires du département d’État au bureau des affaires politico-militaires a démissionné la semaine dernière. Il est difficile de tirer une conclusion à partir d’un geste individuel, mais il est certain que le président américain se serait bien passé de la polémique qui s’est ensuivie. Par ailleurs, son pays compterait encore une dizaine d’otages retenus par les terroristes du Hamas. Enfin, il doit également ménager ses alliés arabes, comme l’Égypte ou la Jordanie, dont les populations affichent leur compassion pour les Gazaouis assiégés.

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