Motaz Azaiza, Wael al-Dahdouh... Sur Instagram, les journalistes de Gaza ouvrent une fenêtre sur la guerre

Leur couverture brute et sans filtre du conflit, qui dure depuis 100 jours ce dimanche, offre un aperçu de la vie dans l’enclave palestinienne, où les reporters internationaux ne peuvent plus se rendre.

Gaza, fin octobre 2023. Motaz Azaiza, traducteur et photographe freelance avant la guerre, est passé de 24 000 à 18 millions d'abonnés sur Instagram. Son ami photographe, qui a capturé ce cliché, a été tué début janvier. Fouad Abu Khammash
Gaza, fin octobre 2023. Motaz Azaiza, traducteur et photographe freelance avant la guerre, est passé de 24 000 à 18 millions d'abonnés sur Instagram. Son ami photographe, qui a capturé ce cliché, a été tué début janvier. Fouad Abu Khammash

    L’un est photographe palestinien, l’autre président des États-Unis. Peu connu en France, Motaz Azaiza, 24 ans, vient pourtant de coiffer Joe Biden sur Instagram avec ses 18 millions d’abonnés (contre 17,1 millions pour le chef d’État). Son influence est telle que le magazine « GQ Middle East » l’a consacré « homme de l’année » 2023.

    Sans répit depuis le début de la guerre à Gaza, le jeune homme documente abondamment ce qu’il voit, en publiant chaque jour du contenu sur ses réseaux sociaux. Sa photo d’une fillette sous les gravats, comme pétrifiée, fait partie des dix meilleures photos de 2023 sélectionnées par l’hebdomadaire américain Time.