L’Iran a mis en orbite un nouveau satellite de recherche

Le pays développe depuis des années ses activités aérospatiales, assurant qu’elles sont pacifiques. Mais les pays occidentaux craignent que ces systèmes ne puissent être utilisés dans le cas où l’Iran chercherait à se doter de l’arme nucléaire.

L'Iran développe depuis des années ses activités aérospatiales, comme ici avec le lancement de la fusée porte-satellite iranienne "Simorgh" en 2022. REUTERS
L'Iran développe depuis des années ses activités aérospatiales, comme ici avec le lancement de la fusée porte-satellite iranienne "Simorgh" en 2022. REUTERS

    Les sanctions occidentales qui frappent l’Iran n’empêchent le pays de développer ses activités aérospatiales. L’Iran a lancé samedi « avec succès » un nouveau satellite de recherche construit par son ministère de la Défense. « Le satellite de recherche Chamran-1 a été lancé et mis en orbite avec succès par le lanceur Ghaem-100 », a indiqué la télévision d’État.

    L’appareil pèse « environ 60 kg » et a été « conçu et construit par les Industries iraniennes de l’électronique », affiliées au ministère de la Défense. Le lanceur de l’appareil, la fusée Ghaem-100, est développé par les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique. Chamran-1 a pour mission de « tester des systèmes matériels et logiciels utilisés pour les manœuvres orbitales à haute altitude », selon la TV d’État.

    Crainte des pays occidentaux

    L’Iran développe depuis des années ses activités aérospatiales et affirme qu’elles sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Le pays a procédé à une dizaine de lancements de satellites ces deux dernières années. Mais les pays occidentaux craignent que ces systèmes intègrent des technologies interchangeables avec celles des missiles balistiques capables de livrer une ogive nucléaire.

    Téhéran réfute ces accusations et nie chercher à se doter de l’arme nucléaire. Fin février, l’Iran a lancé un satellite d’imagerie et de télédétection baptisé Pars-I depuis la base de lancement russe de Vostotchny. Les États-Unis avaient alors pointé une « nouvelle indication du renforcement du partenariat militaire entre l’Iran et la Russie ».



    En janvier, l’Iran annonçait le lancement pour la première fois simultanément de trois satellites mis en orbite, une semaine après celui du satellite de recherche Soraya, transporté par la même fusée Ghaem-100.

    La République islamique est soumise à des sanctions américaines paralysantes depuis le retrait de Washington en 2018 d’un accord international qui devait limiter les activités nucléaires de l’Iran en échange d’une levée des sanctions internationales.