L’Iran met un nouveau satellite militaire sur orbite

Les négociations à Vienne visant à sauver l’accord sur le nucléaire iranien se trouvent pourtant dans une phase cruciale.

La fusée porte-satellite iranienne "Simorgh" est lancée depuis un site non précisé en Iran, sur cette photo obtenue le 30 décembre par la West Asia News Agency. Via REUTERS
La fusée porte-satellite iranienne "Simorgh" est lancée depuis un site non précisé en Iran, sur cette photo obtenue le 30 décembre par la West Asia News Agency. Via REUTERS

    Deux ans après avoir envoyé un premier modèle, et treize ans après avoir envoyé dans l’espace son tout premier satellite, les Gardiens de la Révolution, la puissante armée idéologique de l’Iran, affirment ce mardi avoir placé en orbite un nouveau satellite militaire. « Le deuxième satellite militaire iranien dénommé Nour-2 a été envoyé dans l’espace par le lanceur Qassed appartenant aux forces aérospatiales des Gardiens et placé avec succès en orbite à 500 km » d’altitude, a annoncé l’agence officielle Irna. Le lancement a eu lieu depuis le centre spatial de Shahroud.

    Les Gardiens de la Révolution ont présenté Nour-2 comme un « satellite de reconnaissance », selon un communiqué sur leur site officiel Sepah News. Ils avaient lancé en avril 2020 leur premier satellite militaire, Nour-1, sur une orbite de 425 km au-dessus de la surface de la Terre. Sepah News affirme ce mardi que ce Nour, « lumière » en persan, est « toujours actif ».

    Téhéran affirme que ses activités aérospatiales sont pacifiques

    L’armée américaine craint que la technologie balistique à longue portée utilisée pour mettre des satellites en orbite ne permette à l’Iran de lancer des armes à plus longue portée, y compris des ogives nucléaires. Les États-Unis ont imposé des sanctions à l’agence spatiale civile iranienne et à deux organismes de recherche en 2019. Téhéran affirme que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes avec une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Le lancement du nouveau satellite survient sur fond de déclarations optimistes à propos d’un accord imminent dans les négociations nucléaires à Vienne. L’enjeu est de faire revenir dans l’accord international conclu en 2015 les États-Unis - qui l’avaient quitté en 2018 sur la décision de Donald Trump - et de ramener Téhéran au respect de ses engagements.