« Poutine ne peut pas sentir les déserteurs » : comment Moscou traque opposants et ennemis du Kremlin

La Russie est soupçonnée de l’exécution de Maxim Kouzminov, pilote qui a déserté l’armée cet été. Le Kremlin peut compter sur ses services secrets, des réseaux mafieux et une certaine « culture » héritée de l’époque stalinienne.

L'ex-pilote russe Maxim Kouzminov, 28 ans au moment de sa défection, a été retrouvé mort en Espagne la semaine dernière. Handout/AFP/Ukraine's Gur military intelligence agency
L'ex-pilote russe Maxim Kouzminov, 28 ans au moment de sa défection, a été retrouvé mort en Espagne la semaine dernière. Handout/AFP/Ukraine's Gur military intelligence agency

    « Il ne peut y avoir qu’un responsable dans cette histoire. » Les premiers mots d’Andreï Kozovoï, auteur de l’ouvrage « Les Services secrets russes », pointent directement vers l’Est. La semaine dernière, le corps d’un homme criblé de balles a été découvert dans le sud de l’Espagne. Selon le journal El Pais, il s’agit de Maxim Kouzminov, pilote de 28 ans qui avait déserté l’armée russe à bord d’un hélicoptère l’été dernier.

    Opposé à l’invasion, il avait passé un accord avec Kiev, à qui il avait confié du matériel et de précieux renseignements. Les services ukrainiens ont confirmé la mort de l’ancien militaire russe, sans préciser l’adresse, ni la date du décès. Mais les enquêteurs espagnols « n’ont aucun doute » sur la responsabilité du Kremlin, écrit El Pais.