Le couple à l’épreuve de la baisse du désir : quand les libidos s’accordent mal, « il faut savoir en parler »

Les variations d’appétit sexuel au sein d’un couple créent frustration et culpabilité. Ces écarts sont toutefois on ne peut plus banals et doivent être pris en compte sans tension ni animosité.

« La divergence de désir ne devrait pas être un problème puisque c’est très fréquent », assure Virginie Clarenc, sexologue et thérapeute de couples. Istock
« La divergence de désir ne devrait pas être un problème puisque c’est très fréquent », assure Virginie Clarenc, sexologue et thérapeute de couples. Istock

    « Une grosse frustration. » Aurélien se souvient avec amertume d’une période où il s’est retrouvé confronté à la baisse de désir de son épouse. « Au départ, on ne s’est pas rendu compte qu’on faisait de moins en moins l’amour. Nos enfants étaient petits, on avait des vies professionnelles et sociales intenses mais un soir alors qu’on rentrait d’un dîner et que j’ai proposé qu’on fasse l’amour, elle m’a sèchement répondu qu’elle préférait dormir. Je n’en ai pas fermé l’œil de la nuit… »

    La libido est par nature fluctuante. L’humeur, les cycles hormonaux, l’état de fatigue physique ou psychique, la situation relationnelle ou même la météo peuvent la faire varier tout au long de la vie entre pics de désir et périodes d’envie de tout… sauf de faire l’amour. Au sein d’un couple, hormis le temps dit « lune de miel » qui suit la rencontre et où les partenaires peuvent être sans cesse attirés l’un par l’autre, chacun voit son désir et ses envies varier régulièrement au gré de ses tracas quotidiens, de son âge ou de son rapport au corps.