En pleine forme, le badminton français peut rêver avant les JO : « C’est le moment idéal »

Après des Championnats d’Europe historiques où les Bleus ont remporté deux médailles d’or, le badminton français espère surfer sur cette belle dynamique dans trois mois et demi lors des JO de Paris.

Championne d'Europe samedi à Sarrebruck (Allemagne), la paire Thom Gicquel - Delphine Delrue représente la meilleure chance française de médaille lors des JO de Paris. (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport) - Photo by Icon Sport
Championne d'Europe samedi à Sarrebruck (Allemagne), la paire Thom Gicquel - Delphine Delrue représente la meilleure chance française de médaille lors des JO de Paris. (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport) - Photo by Icon Sport

    Le badminton français a fait le plein de confiance lors des Championnats d’Europe à Sarrebruck (Allemagne) qui se sont achevés ce dimanche avec notamment deux médailles d’or en double dames et double mixte. Une première dans l’histoire du badminton français. Dernière échéance dans la course à la qualification olympique pour Paris 2024, cet Euro a permis à quatre Tricolores - Toma Junior Popov, Xuefei Qi, Ronan Labar et Lucas Corvée d’obtenir le précieux sésame au buzzer. Les paires Anne Tran - Margot Lambert en double dames et le binôme Thomas Gicquel - Delphine avaient déjà leur billet pour les JO.

    « C’est un résultat historique. On a fait un saut, jubile le DTN (directeur technique national) Jérôme Careil. Nous n’avions jamais eu de titre et ici en Allemagne on en obtient deux. C’est le moment idéal pour la dynamique. On continue de progresser et on montre qu’on est concurrentiel sur l’ensemble des tableaux. Ce sera la première fois qu’on se qualifie dans chaque tableau. »

    Samedi, Thomas Gicquel et Delphine Delrue ont remporté le double mixte en venant à bout de la paire danoise Mathias Christiansen et Alexandra Bøje, têtes de série n° 1 du tournoi. Le lendemain, La paire Margot Lambert - Anne Tran a décroché la médaille d’or en double dames en s’imposant aux dépens des sœurs bulgares Gabriela et Stefani Stoeva, triples championnes d’Europe en titre. Après son exploit en demi-finale face au n°1 mondial et champion olympique en titre, le Danois Viktor Axelsen, Tomas Junior Popov s’est, lui, incliné en finale face à un autre Danois, Anders Antonsen, mais il chipe pour une poignée de points le ticket olympique pour Paris à son petit frère Christo qui le devançait à la race depuis plusieurs semaines.

    Ce dernier, premier joueur français de l’histoire à se hisser dans le dernier carré d’un Super 1000 (l’équivalent d’un tournoi du Grand Chelem en tennis) à Birmingham il y a un mois, ne participera donc pas aux Jeux Olympiques en simple et en doubles. Xuefei Qi en simple dames et la paire Ronan Labar - Lucas Corvée en doubles hommes compléteront, eux, le contingent tricolore aux JO de Paris. La compétition se déroulera à l’Arena de la Porte de la Chapelle du 27 juillet au 5 août.

    « Une médaille olympique serait un exploit même si on s’en rapproche, estime Jérôme Careil. Les statistiques démontrent que c’est quasiment impossible de décrocher une médaille quand on ne fait pas partie du top 8 mondial et aucun Français ne sera têtes séries, donc ils ne seront pas protégés. Mais, tout est possible en sport. Notre meilleure chance se trouve en double mixte. Thomas et Delphine ont le niveau pour battre n’importe qui et ils seront galvanisés par le public. »