« La boxe professionnelle est malade » : Estelle Mossely candidate à la présidence de la Fédération française

La championne olympique à Rio a annoncé sa candidature à la tête de la Fédération Française de boxe, tout en assurant qu’elle continuerait sa carrière en parallèle.

Estelle Mossely est candidate à la présidence de la Fédération française de boxe. Daniel Derajinski/Icon Sport
Estelle Mossely est candidate à la présidence de la Fédération française de boxe. Daniel Derajinski/Icon Sport

    Estelle Mossely se lance dans un nouveau combat. La boxeuse de 32 ans, championne olympique à Rio en 2016, a annoncé sa candidature à la tête de la Fédération française de boxe. « J’ai envie de m’engager différemment dans mon sport. J’ai envie d’insuffler une nouvelle énergie », a-t-elle expliqué sur l’antenne de RMC Sport.

    Un peu moins de deux mois après sa défaite au premier tour des Jeux olympiques de Paris face à l’Américaine Jajaira Gonzalez sur décision partagée, la Française a expliqué se diriger vers « la fin de sa carrière », même si elle continuera de pratiquer « en parallèle » de sa présidence en cas d’élection. « Je continuerai quelques mois, peut-être pas quelques années », a indiqué la championne olympique.

    « Les clubs souffrent du manque de moyens »

    L’élection aura lieu le 14 décembre prochain lors de l’Assemblée élective lors de laquelle la championne olympique 2016 (chez les légers, + 60kg) veut succéder à Dominique Nato, élu en 2021 et candidat à un nouveau mandat. « Le constat est là, la situation de la boxe en France n’est pas satisfaisante. (…) Les clubs souffrent par un manque de moyens et l’absence persistante de considération des dirigeants bénévoles. Sur certains territoires, le manque d’infrastructures est criant. Les boxeurs amateurs manquent cruellement de compétitions et la boxe professionnelle est malade », regrette Estelle Mossely.

    Pour contrer cela, celle qui est passée pro en 2018 veut axer sa priorité « sur les acteurs et les territoires ». « Dans les prochaines semaines, je vais engager une démarche résolument participative en rencontrant les comités départementaux, les clubs, en les consultant, en les écoutant afin de connaître leurs besoins et leurs attentes. Je sais que l’enjeu est de taille et que mon équipe sera capable de redynamiser une fédération qui n’a pas assez de licenciés et de moyens, structurer une fédération incapable d’avoir un modèle économique équilibré et sécurisé, moderniser les outils et les méthodes de management et de communication pour valoriser nos outils et nos forces, accompagner et soutenir les acteurs qui font la boxe au quotidien et construire une fédération moderne, adaptée au monde d’aujourd’hui. »