Cérémonie de clôture des JO : la grâce de Zaho de Sagazan au jardin des Tuileries

La chanteuse de 24 ans a ouvert la cérémonie de clôture des Jeux olympiques avec une interprétation très intimiste de « Sous le ciel de Paris » dans un jardin des Tuileries désert.

Zaho de Sagazan a fait sensation en ouvrant la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris, aux Tuileries. Capture d'écran France Télévisions
Zaho de Sagazan a fait sensation en ouvrant la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris, aux Tuileries. Capture d'écran France Télévisions

    Le silence, puis sa voix, nue, si singulière. Elle marche doucement et ondule, levant les bras dans des gestes légers, le regard espiègle. Zaho de Sagazan, accompagnée de 34 chanteurs de l’Académie Haendel-Hendrix, a inauguré ce dimanche soir la cérémonie de clôture des Jeux olympiques avec la chanson « Sous le ciel de Paris ». Une séquence a cappella devant la vasque olympique au milieu d’un parc des Tuileries désert, pas encore plongé dans l’obscurité.

    Dans sa robe noire vaporeuse au décolleté plongeant, ourlée de blanc, elle semble calme, sourit, échangeant des regards complices avec les autres chanteurs et le chef de chœur Jean-Christophe Spinosi. La séquence est rapide. C’est sobre, léger, presque planant. Quelques minutes de grâce où le temps semble comme suspendu, avant que Léon Marchand n’arrive, à pied pour emporter la lanterne. Il fallait ça pour se poser, prendre une grande respiration avant le show qui s’est poursuivi au Stade de France.

    Un nouvel hommage de Thomas Jolly à Édith Piaf

    C’est une belle reconnaissance pour l’interprète de la « Symphonie des éclairs », à la voix grave et légèrement éraillée, grande gagnante des dernières Victoires de la musique, avec quatre trophées remportés, et dont l’album « la Symphonie des éclairs » est l’une des sensations de la saison.

    Celle qui mêle des sonorités électros à sa voix dans ses morceaux s’est révélée tout aussi à l’aise dans l’épure, sur ce titre de 1951. Ce grand classique du répertoire traditionnel français, valse musette souvent jouée à l’accordéon, a été composé par Hubert Giraud sur des paroles de Jean Dréjac, comme musique du film « Sous le ciel de Paris », de Julien Duvivier.

    Après l’émouvante version de « l’Hymne à l’amour » par Céline Dion lors de la cérémonie d’ouverture, c’est un nouveau clin d’œil à Édith Piaf qu’ont souhaité Thomas Jolly et ses équipes, les organisateurs de la cérémonie. Car la Môme fut l’une des grandes interprètes, dès 1954, de cette chanson, ode à la capitale et ses habitants.

    La jeune artiste aux cheveux blonds ramassés en queue-de-cheval était très attendue après sa formidable reprise de « Modern Love » de David Bowie lors de la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes en mai. Elle a été une nouvelle fois à la hauteur de l’évènement.